La réforme du cadre légal régissant les activités minières a permis de développer l'investissement privé national et étranger dans ce secteur. Le nombre de titres miniers octroyés en 2006 a connu une évolution de 18% en passant à 1 451 titres contre 1 233 en 2005. C'est ce qui ressort d'un bilan élaboré par le ministère de l'Energie et des Mines publié par l'APS. Sur les 1 451 titres accordés, 946 unités d'exploitation de substances minérales sont en activité, soit une part de 65%, dont 674 unités privées et 272 unités publiques. L'activité de ces unités est répartie notamment sur 647 sites de production d'agrégats implantés, 94 sites d'extraction d'argile, 63 sites d'extraction de sable naturel pour construction, 39 unités d'extraction de gypse et 19 sites d'extraction de tuf. 505 unités ne sont pas encore opérationnelles, soit environ 35% des titres, relève le document du ministère. Ces unités sont soit à l'arrêt ou en travaux préparatoires, soit à l'abandon où dont les travaux n'ont pas encore démarré pour diverses raisons (moyens financiers insuffisants, litiges avec les populations riveraines dus aux différentes nuisances engendrées par les exploitations, litiges relatifs à la nature juridique des terrains, défaut d'approvisionnement en substances explosives ou contraintes liées aux servitudes). La réforme du cadre légal régissant les activités minières a permis de développer l'investissement privé national et étranger dans ce secteur où 285,7 millions de dollars sont prévus, estime un document du ministère. La participation de sociétés minières étrangères provenant notamment d'Australie, de Chine, d'Inde, du Royaume-Uni, d'Egypte et d'Arabie Saoudite a concerné l'ensemble des phases de l'activité minière allant de la recherche à l'exploitation et portant sur 16 opérations de partenariat. Ces opérations sont réparties sur une dizaine de substances minières, à savoir, l'or (4 opérations), le zinc et le plomb (3), la baryte (2), le cuivre, la bentonite, le calcaire pour ciment, les grés, le kaolin, le manganèse et le fer (une opération chacune), explique-t-on. Concernant l'état du cadastre minier, 4 opérations d'adjudication ont été organisées en 2006 permettant d'octroyer 30 titres pour exploitation de petites et moyennes mines et 173 titres pour exploration. Au cours du même exercice, 69 autorisations ont été accordées dont 64 pour carrières et sablières et 4 pour exploitations artisanales ainsi qu'une autorisation de ramassage, a encore indiqué le ministère. La balance commerciale concernant les produits miniers pour l'année 2006 a enregistré un solde positif de 50,58 millions de dollars pour la première fois depuis 1996, relève le rapport. Ainsi, l'Algérie a importé en 2006 des produits miniers pour une somme de 407,34 millions de dollars constitués, entre autres, de minéraux industriels (112,5 millions), métaux de base (161,6 millions) et minéraux énergétiques solides (128,7 millions). Les exportations algériennes de produits miniers pour le même exercice sont estimées à 457, 92 millions de dollars, notamment des métaux de base (205,6 millions), du fer et alliages (197 millions), ou encore métaux et pierres précieuses (3,6 millions). Le secteur des mines emploie en 2006 environ 27 778 travailleurs dont 27 139 opérant dans les unités actives et 639 dans les unités inactives. Sur l'ensemble de l'effectif employé dans les unités actives, 14 455 travailleurs appartiennent au secteur public (53%) et 12 684 au privé (47%), a encore détaillé le rapport du ministère. Synthèse M. R.