Il ne sert à rien de ressasser que la ville de Médéa manque de vespasiennes, ces édicules qu'on érige dans les endroits publics pour rendre service aux personnes prises d'une envie pressante de vider leur vessie. Le besoin naturel de se soulager est plus problématique pour les voyageurs de passage, a fortiori quand ce sont des femmes ou des enfants. Car la ville, qui a retrouvé un visage avenant, ne dispose pas de ces lieux qui sont utiles aussi bien pour certains malades chroniques qu'aux femmes enceintes. Les vespasiennes qui étaient situées près de l'hôtel M'salla, rasées depuis à la suite des travaux d'aménagement du boulevard, n'ont toujours pas été remplacées. Un urinoir, localisé à la station interurbaine de voyageurs, ne peut rendre service aux familles du fait de son emplacement face à de nombreux commerces. Ce qui oblige aussi certaines personnes âgées de se soulager dans n'importe quel endroit, derrière un arbre ou un muret, pourvu que l'endroit protège de la vue des passants. Manquant de vespasiennes, car n'en comptant que quelques-unes, dont celles situées sous le kiosque à musique du centre-ville qui, cependant, reste gênantes eu égard à leur emplacement. Appelés urinoirs ou pissotières, ces lieux sont d'une importance capitale pour le commun des mortels, nécessaires pour satisfaire une urgence biologique. Et surtout quand on sait qu'il ne sert à rien de se rendre dans le café du coin car, dans la majorité des cas, leurs toilettes sont soit fermées, soit complètement condamnées. Le problème est autrement plus important dans les autres villes de l'intérieur de la wilaya, où il n'y a de solution pour le passager pris d'une envie d'uriner que d'aller se soulager bien loin dans la nature. M. EL-BEY