C'est une visite hautement politique qu'effectuera le Chef du gouvernement, Ali Benflis, demain dans la capitale mauritanienne, Nouakchott. Accompagné d'une délégation gouvernementale composée des ministres de la Pêche, des Mines et des Finances, du ministre délégué chargé de la Coopération maghrébine, Ali Benflis devra présider avec son homologue mauritanien, Cheikh El-Afia Ould Mohamed les travaux de la 13e session de la commission mixte algéro-mauritanienne qui se tiendront au Palais des congrès à Nouakchott. Le cachet politique que revêt la visite est essentiellement perceptible à travers le déplacement du Chef du gouvernement lui-même. En effet, depuis la visite en 1996 d'Ahmed Ouyahia en sa qualité de Chef du gouvernement, aucun autre responsable du rang de M. Benflis ne s'est rendu en Mauritanie. La programmation d'entretiens, en marge des travaux de la commission mixte, du Chef du gouvernement avec le président mauritanien, le Premier ministre et le président de l'Assemblée nationale autour de questions politiques d'importance intéressant les deux pays plaide également en faveur de cette thèse. Le caractère politique de la visite a été également souligné par le directeur des experts des pays arabes, M. Mohamed Chabira. Ce dernier qui a coprésidé les travaux des experts algéro-mauritaniens, qui se sont ouverts hier, au Palais des congrès, a déclaré, lors d'un point de presse, que “la visite d'Ali Benflis en Mauritanie revêt une dimension politique très importante”. Selon lui, cette visite est “un message d'amitié, de solidarité, d'encouragement et de disponibilité à améliorer plus que jamais les relations entre Alger et Nouakchott”. Cette disponibilité s'exprime, dira Chabira, à travers “la volonté politique des deux pays à trouver les moyens d'approfondir leurs relations et de faciliter les échanges entre les deux pays”. Dans ce cadre, il a annoncé la possibilité de la signature de 10 protocoles d'accords entre les deux pays, à l'issue des travaux de la 13e session de la commission mixte. Et d'ores et déjà, il donne pour sûre la signature de six protocoles d'accord. Ces derniers portent notamment sur les secteurs de la pêche, de l'énergie, de la formation, de la coopération technique, de l'agriculture et de la jeunesse et des sports. N. M.