Téhéran a affirmé avoir livré à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) les éclaircissements souhaités sur ses expériences passées avec du plutonium, l'une des questions en suspens autour de son programme nucléaire controversé. L'Iran a même répondu aux questions de l'AIEA avant le délai fixé en commun pour décembre. L'agence de Vienne s'est empressée d'affirmer que les déclarations passées de l'Iran concernant le plutonium sont conformes aux conclusions de l'agence. Les empêcheurs de tourner en rond insistent pour savoir si l'Iran a ou non récemment utilisé du plutonium dans des recherches sur une bombe nucléaire ! L'AIEA est clair, la question est résolue. Outre le dossier du traitement du plutonium, l'AIEA attendait depuis plusieurs années de l'Iran des éclaircissements sur des traces d'uranium hautement enrichi et l'obtention de documents mentionnant de possibles applications militaires pour de l'uranium. L'AIEA, qui avait été chargé d'établir si le programme nucléaire a un objectif purement civil ou cache des visées militaires, doit publier incessamment son rapport définitif devant l'assemblée des 35 pays formant son exécutif. L'accord indique également que l'Iran a déjà accepté l'accréditation de cinq nouveaux inspecteurs de l'AIEA. Ce qui devrait mettre dans l'embarras le président français qui a annoncé devant ses ambassadeurs être prêt à exercer la force contre l'Iran ! Bush, pour sa part, voit là son argument partir en fumée. Les Etats-Unis avaient dit que l'Iran jouait de sa coopération avec l'AIEA dans le but d'éviter de futures sanctions de l'ONU, tout en continuant à défier la communauté internationale sur sa demande d'arrêt de l'enrichissement d'uranium. Washington qui voulait demander un troisième round de sanctions de l'ONU, se voit ainsi couper l'herbe sous les pieds. L'AIEA s'est dit satisfaite des réponses de l'Iran. D. B.