Résumé : Surprise, Ramzi rend visite à sa sœur et y rencontre Amel. Il lui propose de rentrer avec lui le lendemain sur Alger. Va-t-elle accepter ? Amel sentit ses mains moites : rentrer avec lui… ! - Tu verras qu'avec moi tu n'auras pas le temps d'avoir peur… - Avoir peur ? - Oui, ne m'as-tu pas dis que tu avais la phobie de l'avion ? - Heu… oui… mais lors de mes deux derniers voyages, j'ai eu bien moins peur… - On progresse alors… Il lui fait un clin d'œil plein de sous-entendus, et elle baisse la tête telle une élève prise en flagrant délit de copiage. Malgré les protestations de Manel, il prit congé des deux jeunes femmes aussi rapidement qu'il est arrivé et repart en coup de vent prétextant un grand besoin de repos après de longues heures de vol. - Je sais que je ne pourrais pas me réveiller avant demain, dit-il en serrant la main d'Amel, je suis harassé. - Repose-toi donc. - C'est ce que je vais faire. Une fois reparti, les deux jeunes femmes reprirent leur conversation interrompue. Manel était heureuse d'avoir revu son frère, mais cependant déçue qu'il n'est pas manifesté la moindre envie de rester un peu plus longtemps chez-elle… - Il préfère son hôtel au domicile de sa sœur. - Il a l'air bien fatigué aussi Manel… Il reviendra sûrement te revoir avant de rentrer sur Alger. - C'est certain… mais d'habitude, il revient toujours dîner chez-moi. - Peut-être te rappellera-t-il ? - Je ne le pense pas… Quand il dit qu'il est fatigué, c'est qu'il n'a pas l'intention de quitter sa chambre de la soirée. Amel jette un coup d'œil à sa montre : - Je crois qu'il est temps pour moi aussi de retourner à l'hôtel… - Tu ne veux vraiment pas rester dîner ? Mustapha te raccompagnera plus tard… - Non… merci infiniment Manel… tu es un ange, mais j'ai un petit travail à remettre demain matin. - Comme tu veux. Elle la retint un moment par le bras... - S'il te plaît Amel… ne fait pas languir Ramzi… N'aimerais-tu pas donc être ma belle-sœur ? - Oh si… si Manel… Vous êtes tous formidables dans ta famille. Toi, Faïza, Ramzi, Mustapha… Mais comprends-moi… une décision aussi sérieuse ne se prend pas du jour au lendemain…. - J'espère qu'il saura t'en convaincre… - Hum… peut-être… Je t'appellerai dès mon retour sur Alger… - Et tu me mettras au courant de ta décision définitive… Mon petit doigt me dit que tu finiras par accepter. Amel sourit à cette réflexion : c'est ce qui me fait craindre le pire… Elles éclatèrent de rire toutes les deux et s'embrassèrent avant de se quitter sur le palier de la porte d'entrée. De retour à son hôte,l Amel faillit avoir une syncope en apprenant que Ramzi l'attendait à la réception… - Tu crois que je vais te laisser filer comme ça, lui dit-il en la forçant à s'asseoir à côté de lui. - Mais je pensais que tu étais fatigué, et que tu…. - Que je vais dormir sagement dans ma chambre tout en te sachant chez ma sœur, puis toute seule dans une petite chambre d'hôtel… D'ailleurs, il fallait que je te revoie aussi pour t'offrir ça… Il lui tendit un petit sac d'emballage de couleur claire. - Je n'ai pas voulu te l'offrir devant Manel pour te pas t'offusquer. Tu n'aurais peut-être pas aimé... Ouvre donc pour voir ce que c'est ? Amel s'exécute et découvre stupéfaite un ensemble de lingerie intime des plus sophistiquées…. - Ah… comment as-tu pu... Les mot s'arrêtèrent dans sa gorge… Elle regarde Ramzi… Encore une taquinerie de sa part. - Comment j'ai quoi ? Deviner tes tailles...? Ce n'est pas sorcier, tu sais… Pour un homme comme moi, il suffit d'un premier coup d'œil pour…. - Oh ! arrête. Elle avait les joues en feu, et cela amusait visiblement Ramzi . Merci pour ton cadeau. Elle lève les yeux et croise son regard brillant. Son cœur battait la chamade. Vite il faut qu'elle trouve le moyen de mettre une distance entre elle et cet homme qui la désarçonne et la rend esclave de ses sentiments. Elle ferme une seconde les yeux et sent un vertige. Elle se reprend et le regarde tout droit dans les yeux avant de lancer : - Euh tu devrais te reposer Ramzi… Tes traits sont tirés, tu as l'air bien fatigué. - Plus maintenant. - Moi par contre, j'ai un dossier à négocier avec une entreprise… Je monte me changer... - Elle se lève mais il la retint par le bras. - Hé attends un peu... Y. H.