Environ 5 000 microentreprises travaillent au noir à travers les communes de la wilaya. La majorité est disséminée dans les différentes cités de la ville de Annaba. Un chiffre très approximatif, selon les déclarations d'un contrôleur des impôts qui a révélé que les PV établis régulièrement dans ce domaine sont loin de refléter la réalité du terrain. “Ces petits ateliers clandestins sont implantés pour une grande majorité au domicile des intéressés et concernent, en particulier, les professions artisanales, tandis que les garages de réparation des véhicules se font le plus souvent dans les coins discrets, derrière les bâtiments”. C'est surtout dans la confection des habits féminins traditionnels et des trousseaux de mariées que ces artisans emploient des jeunes femmes formées sur le tas qui leur font gagner, à peu de frais, des sommes importantes. Dans le même contexte, on trouve de véritables écoles de formation à la couture et la broderie traditionnelles, sans parler des salons de coiffure pour dames, qui sont très fréquentés. La nouveauté, ces dernières années, à Annaba, est la préparation, à domicile, de la galette (kessra) ou de la pâtisserie orientale, livrés chaque matin aux restaurants, boulangers et autres pâtissiers. “Ce travail à domicile me permet de gagner de quoi faire vivre ma famille tout en restant chez moi. Sans ce travail, on en serait réduits à la mendicité”, nous dira une mère de trois étudiants et épouse d'un handicapé, ancien coiffeur au noir qui perçoit de son côté 3 000 DA par mois comme pension sensée le faire vivre lui et toute sa famille. Hafiza M.