La revendication des retraités de Annaba, qui prend de l'ampleur chaque jour devant le silence des autorités compétentes, a connu hier matin un nouveau rebondissement avec le sit-in des retraités organisé sur le cours de la Révolution, à la suite du refus du wali de les autoriser à faire une marche pacifique au centre-ville. Cette marche a été prévue pour attirer l'attention des pouvoirs publics sur leur situation des plus précaires, selon leurs déclarations “en particulier à la veille du mois de Ramadhan et de la rentrée scolaire”, devaient-ils souligner. Aussi, ces derniers sont décidés à observer un nouveau sit-in devant la Cnas aujourd'hui, pour renforcer leur mouvement de protestation. Pour rappel, cette colère a débuté le 30 juin dernier, ayant pour origine les revendications sociales des concernés, qui se sont élevés contre le fait que des retraités de Annaba ont perçu leurs rappels, tandis que d'autres attendent toujours. A cela, s'ajoutent les problèmes de l'actualisation des pensions, l'indemnité du conjoint, la non-réponse aux recours émis par la caisse de retraite. Le silence des administrations concernées, à savoir la CNR, la FNTR et les CCP, est perçu comme “un mépris évident”, selon un communiqué remis à la presse, et signé par les représentants des travailleurs retraités de la wilaya de Annaba qui veulent se démarquer de la FNTR de Annaba. Mieux encore, ils contestent la légitimité, et les accusent de “prendre en otages les retraités en leur imposant un bureau illégitime statutairement”. En outre, la Cnas est accusée de blocage dans le remboursement des frais médicaux, en imposant des contrôles “pour un oui ou un non”. Du côté des CCP, le problème des longues queues et des pannes de micros les jour de paie est aggravé par le fait qu'à Annaba il y a eu trois morts piétinés parmi les retraités, en l'espace de six mois, dans les bureaux de poste. Hafiza M.
