Saddam. Ben Laden. Deux hommes. Un même destin. Tous deux déclarés ennemis publics numéro un des Etats-Unis. Après avoir tous deux servi les intérêts des Américains. L'un contre l'Iran et l'autre contre l'Union soviétique. Tous deux se sont mystérieusement volatilisés. Après avoir été en intime relation d'affaires avec des milieux financiers américains proches des Bush, père et fils. Le doute n'est plus permis ! la “volatilisation” de la quasi-totalité des dirigeants irakiens est une énigme dont les américains savent beaucoup de choses, si ce n'est tout. Non seulement le doute et la profusion de thèses, parfois contradictoires, sont savamment entretenus par des groupes spécialisés dans la communication, voire l'intox et la désinformation, mais en plus, il semble que ces derniers tentent de fourvoyer l'opinion américaine et celle du reste du monde dans des pistes et des thèses presque puériles, comme celle de l'existence de résidences pour les dirigeants et leurs familles, construites sous des résidences ordinaires occupées par de simples citoyens. Mais que s'est-il vraiment passé ? quel est donc ce terrible secret que les Américains veulent à tout prix garder ? où sont passés Saddam, ses deux fils, ses cousins, toute sa famille, ses ministres, ses officiers supérieurs et toutes les familles de ce beau monde ? Des centaines de personnes, tellement connues en Irak qu'elles ne peuvent même pas espérer se fondre dans la foule et vivre dans l'anonymat. L'on sait bien que les Américains craignaient de s'enliser dans le conflit bien avant de s'engager dans la bataille de Bagdad. Leur stratégie de décapiter le régime dès les premières heures du conflit et de susciter un soulèvement populaire contre celui-ci ne s'était pas avérée payante. Ils avaient certainement fini par comprendre que la chute rapide de Bagdad était la seule chose qui puisse leur éviter le bourbier et toutes les conséquences incalculables qui en auraient découlé. Avaient-ils fini par négocier avec Saddam et ses proches pour leur livrer la capitale de l'Irak sans combat, en échange d'un sauf-conduit pour lui, pour les siens et tous ses acolytes ? Cela n'aurait pas été cher payé, sur un plan objectif, bien au contraire. Mais l'opinion américaine “montée” contre les dirigeants irakiens par une campagne médiatique très virulente ne l'aurait certainement pas compris. D'autant plus que certaines informations sur des scandales financiers et militaires, dans lesquels seraient mouillés les deux Bush avec Saddam, commencent à filtrer de la chape de plomb. Tout comme cette histoire de grosses quantités “d'armes de destruction massive” livrées par les Américains à l'Irak pendant la première guerre contre l'Iran. L'on sait aujourd'hui que les Américains, agissant sur information de “fidèles” de Saddam, ont bombardé très intensément et à deux reprises des endroits où il se trouvait, le 20 mars et le 8 avril derniers. Le deuxième bombardement, qui a visé un immeuble dans le quartier El-Mansour, où Saddam se trouvait très certainement, pourrait avoir été fatal pour le président irakien. Mais le M16 (service de renseignements britanniques) affirme que celui-ci s'en est échappé, à bord d'un véhicule blindé, par un tunnel de secours. D'autres sources affirment que les Américains avaient réussi à “retourner” des parents très proches de Saddam contre ce dernier, notamment son neveu le général Maher Sofiane Ettakriti, commandant d'une partie importante de la Garde républicaine. Ceux-ci auraient donné des indications très précises sur le lieu où se réunissaient Saddam, ses fils et ses plus proches collaborateurs. Un bombardement très intense et très ciblé les aurait tous pratiquement désintégrés et ensevelis sous d'importants décombres. Ce qui aurait rendu impossible l'identification des “restes”, à moins de faire appel à des tests d'ADN. Mais il n'y a rien, dans cette éventualité, qui puisse gêner les Américains dans leur volonté de donner cette version des faits. Et de toute façon, si cela était le cas, où seraient donc passés tous les autres responsables et leurs familles ? A moins que, tombés dans l'excès de zèle, les suppôts des Américains n'aient littéralement massacré toutes ces personnes, femmes et enfants compris. Un massacre systématique qui éclabousserait gravement les responsables américains et l'image qu'ils veulent donner de cette guerre. L'on comprendrait alors qu'ils fassent tout pour fausser les pistes et détourner l'attention. Le doigt accusateur qu'ils pointent sur la Syrie laisse un peu songeur. Comment ces centaines de personnes auraient-elles pu, en l'espace d'un jour et d'une nuit, traverser ainsi un pays en guerre, quadrillé de troupes et surveillé par des satellites au mètre carré près. Cette étrange disparition, digne des films de science-fiction, n'est pas sans évoquer celle d'Oussama Ben Laden. Rappelons-nous, en effet, que celui-ci, accompagné de ses femmes, de ses enfants, d'autres membres de sa famille et de son entourage, avait disparu comme par enchantement, malgré une très forte présence militaire américaine, le bouclage des frontières avec le Pakistan, l'encerclement par des troupes afghanes de toutes les ethnies et une surveillance satellitaire accrue. Pourtant, Ben Laden était l'ennemi public n°1 des Américains et la personne la plus recherchée dans le monde. Fait troublant et curieux parallèle avec Saddam, Oussama Ben Laden avait été en affaire avec de puissants groupes financiers américains très proches des deux Bush. Autant dire qu'à défaut de pouvoir les tuer, autant permettre à certains témoins gênants de disparaître dans la nature. Quitte à les y aider un peu ! D. B.