La commission chargée de l'amendement du code pénal examine actuellement la possibilité d'introduire des alternatives aux peines de prison, à l'instar du travail d'utilité publique, a indiqué hier à Alger le directeur général de l'administration générale des prisons, M. Mokhtar Felioune. Lors d'une conférence de presse animée à la résidence des magistrats, conjointement avec des experts internationaux dans les questions pénitentiaires, M. Felioune a précisé que le code pénal qui sera amendé proposera des alternatives aux peines de prison, notamment le travail d'utilité publique. Après avoir souligné que la mise en place d'alternatives aux peines de prison “n'est pas chose aisée”, et qu'elle nécessite une étude globale et approfondie ainsi qu'une classification des délits, selon leur gravité, le directeur général a affirmé que cette solution permettra de traiter le problème de la surpopulation carcérale. M. Felioune a ajouté, dans ce contexte, que les établissements pénitentiaires qui seront construits à l'avenir consacreront 9 m2 pour chaque cellule individuelle et 7 m2 pour chaque prisonnier dans les petites salles aux places limitées. M. Felioune a indiqué que l'administration générale des prisons classera, à l'avenir, les prisonniers selon le degré de danger qu'ils représentent, en œuvrant à séparer chaque catégorie. Les nouveaux établissements pénitentiaires, a-t-il dit, respecteront les normes internationales des droits de l'Homme au sein des prisons et réserveront des espaces de loisirs pouvant accueillir les trois quarts des prisonniers ainsi que des structures de soins. Le même responsable a annoncé, à ce propos, le début d'exécution du programme d'urgence portant construction de 13 établissements pénitentiaires d'une capacité de 19 000 places, et ce, dans un délai de 24 mois. R. N.