Résumé : Amel a une forte migraine. Elle passe une mauvaise nuit et ne peut se rendre à son travail. Ramzi doit passer lui rendre visite. Elle met sa mère au courant de leur projet de mariage. Sa mère la regarde de travers. Amel est dotée d'un tempérament très docile et, d'habitude, elle ne s'emporte pas facilement. - Tu fais ce que tu veux ma fille. Après, tout c'est ton mariage, pas le mien. Amel vint enlacer sa mère : - Pardonne-moi mère…je ne sais pas ce que j'ai… je suis fatiguée. - Ce n'est rien… Va dormir encore un peu. À quelle heure compte-t-il passer ? - Qui donc ? - Mais, Ramzi !! - Oh, oui ! J'ai complètement oublié…à 16 H00… - Tu as le temps de faire une petite sieste. - Oui, je vais essayer de m'allonger un moment. Elle retourne dans sa chambre, et se met à regarder distraitement la télé. Une idée émergea soudain dans sa tête…Pourquoi n'y a-t-elle pas pensé plus tôt ? Elle sort de la pièce et se rua sur le téléphone. Elle doit impérativement appeler Manel. Elle forme le numéro de sa belle-sœur, et attend patiemment que la communication s'établisse. La sonnerie retentit enfin à Constantine. Une fois, deux fois, trois fois, en vain ! Personne ne répondait. Apparemment tout le monde est sorti. Elle raccroche, et retourne dans la cuisine. Une bonne odeur de cake l'avait attirée. - Hum… que fais-tu mère ? un cake ? - Oui, un cake au chocolat. Je compte proposer à Ramzi un café avant que vous ne sortiez. - Tu commences déjà à le gâter ? - Pourquoi pas ? Ne sera-t-il pas mon gendre ? - Si, mais je vois que tu commences à le prendre en estime et plus qu'il n'en faut. La vieille femme sourit. - Pourvu que vous soyez heureux vous deux… le reste ne compte absolument pas ! Amel repense au coup de fil de la veille. Toujours cette voix qui résonne à ses oreilles et ces menaces qui vont finir par la rendre folle. Non ! il va falloir éclaircir tout çà…Ramzi doit la rassure, et qui d'autre pourrait la rassurer plus que lui ? Elle se sauve dans sa chambre pour s'habiller, l'après midi était déjà bien avancé. Un maquillage discret camoufle ses cernes profonds. Elle défait ses cheveux et les laisse libres sur ses épaules; ce qui la rajeunissait et lui donnait un air enfantin. Ramzi l'aimait ainsi. La sonnette de la porte d'entrée la tire de ses méditations. Elle entend sa mère ouvrir; puis discuter avec un homme, et n'eut aucune peine à reconnaître la voix de Ramzi. Elle quitte sa chambre et se dirige d'un pas traînant au salon. Ramzi se lève pour l'embrasser et lui remettre un beau bouquet de fleurs. Des fushias et des lilas; le contraste des couleurs donnait aux fleurs plus de beauté. Elle sourit heureuse, mais son cœur se comprima aussitôt. Est-il réellement amoureux d'elle ? Le doute…toujours le doute ! Elle finit par s'asseoir à ses côtés et sa mère leur sert un café, puis découpe des morceaux du cake encore chaud. - Il va falloir que tu goûtes aux gâteaux de ma mère, dit Amel. C'est un véritable cordon bleu, tu sais ! - Je n'en disconviens pas, dit Ramzi, en portant un morceau à sa bouche. Mais toi, l'es-tu ? - Pas autant qu'elle, mais disons qu'on trouve ma cuisine assez bonne. - C'est déjà bon pour une débutante. Ils se sourirent et Ramzi remarque son regard éteint. Il lui prend la main, et la serre dans la sienne : - Tu te sens mieux ? - Oui…Mais je…. Elle hésite un moment, et lui jette un regard suppliant … Je veux qu'on sorte. - Oui… je ne vois pas d'objection . - J'ai envie de marcher… on doit parler ! - Oui… dit-il en se levant, sortons tout de suite. Il avait sans doute compris qu'elle voulait se confier, lui révéler quelque chose. Mais quoi ? se demande-t-il à brûle-pourpoint. Elle a été récupérer son sac dans sa chambre et, au passage, avait récupéré en même temps un grand vase dans lequel elle met les fleurs, avant de le déposer sur la console du couloir. - Allez viens, prenons un peu d'air. Elle l'avait tiré par le bras, et il lui entoure les épaules avant de l'embrasser sur le front : - Tu ne me plais pas, Amel…tu n'a pas l'air bien… Que se passe-t-il donc ? - Viens je te raconterai çà ailleurs…il ne faut pas que ma mère m'entende. Y .H (À suivre)