Le secrétaire d'Etat espagnol aux Affaires étrangères, Bernardino Leon, a affirmé jeudi que la décision de Sonatrach de résilier le contrat la liant à Repsol YPF et Gas Natural sur le projet intégré de Gassi Touil, n'obéissait à aucune “considération politique”, et a expliqué qu'en Algérie “on ne joue pas” avec la question de l'énergie. “La négociation entre les trois entreprises n'aurait pas pris tout ce temps sans cette volonté des deux pays à maintenir à tout prix ce contrat et c'est là la seule considération politique que l'on peut faire”, a-t-il souligné à la radio espagnole Onda Cero. Tout en reconnaissant que les deux pays “ne peuvent pas être d'accord sur toutes les questions de politique internationale”, le responsable espagnol a relevé l'importance du secteur des hydrocarbures dans l'économie algérienne qui fait, a-t-il dit, que “les Algériens ne jouent pas avec cette question”. “La question énergétique pour l'Algérie est un sujet avec lequel on ne joue pas, et n'obéit qu'à des considérations purement techniques et contractuelles”, a affirmé M. Leon, en rappelant que l'Espagne est “le principal client” de l'Algérie dans le domaine des hydrocarbures. Pour ce qui est du projet de Gassi Touil, il a rappelé que sa réalisation a connu des retards ayant conduit à une longue négociation qui pourrait, selon lui, se prolonger encore “une année et demie”, tout en assurant que Repsol dispose encore de “beaucoup d'investissements” en Algérie qui “vont très bien”. Le ministre espagnol de l'Industrie, Joan Clos, a affirmé mercredi dernier devant le Sénat que son gouvernement “ne va pas risquer” l'ensemble de ses relations avec l'Algérie à cause de la résiliation de ce projet, et qu'il s'agit d'un “problème entre entreprises”, rappelle-t-on.