Visiblement, les dernières évolutions intervenues sur la scène politique n'ont pas laissé indifférents Hocine Aït Ahmed, qui s'est pourtant refusé à tout commentaire public, Abdelhamid Mehri et Mouloud Hamrouche. Tous les trois ont signé hier une déclaration politique commune dans laquelle ils proposent d'apporter leur contribution à la crise que connaît le pays. “Nous restons préoccupés par l'évolution de la situation du pays et disposés à apporter notre contribution à la recherche de solutions de sortie de crise dans toutes ses dimensions”, écrivent-ils en se disant d'emblée “affligés par la situation que vit notre pays et gravement préoccupés par un possible nouvel engrenage de la violence”. Les trois leaders politiques expriment leur “condamnation sans appel” des attentats de Batna, Dellys tout en disant partager aussi “la douleur des familles des victimes” à qui ils expriment leur solidarité. Les trois leaders politiques récusent la violence comme moyen d'action politique et affirment “avec force” que “les terreur et violence ne sont pas les voies de l'espérance”. Plaidant pour une démarche plus consensuelle, les signataires de la déclaration estiment que “la mise en place d'un processus de démocratisation du pouvoir, de son exercice et de son contrôle constitue le chemin de la sécurité nationale, de la stabilité et de l'espoir”. Pour eux, un tel processus est de nature à mettre en mouvement “toutes les composantes de la société (qui) s'impliqueraient et s'engageraient dans la concrétisation d'un tel processus”. On se souvient qu'au retour de Hocine Aït Ahmed de Suisse pour prendre part au quatrième congrès du FFS, son entourage avait parlé d'une “initiative politique” que le leader du FFS lancerait avec d'autres personnalités politiques nationales. Cette déclaration en représente certainement les prémices. Reste à savoir quel écho elle recevra de l'autre côté. N. Sebti