La DST et les RG fusionnent après avoir fait l'objet de critiques de la part de Sarkozy qui a confié la nouvelle institution à un proche. Sarkozy qui, avant d'occuper l'élysée, devait à plusieurs reprises faire état de son insatisfaction sur les services français (DST et RG), lorsqu'il avait en main l'Intérieur, a créé la DRI, un service unifié de renseignement intérieur. Le nouveau super service, la Direction du Renseignement Intérieur, comprend 4 000 agents avec la fusion des services de contre-espionnage (DST) et de renseignements de la police (RG). La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie, qui a annoncé la nouvelle organisation voulue par Sarkozy, a défini les missions de la DRI. Ses fonctionnaires de la DRI auront quatre missions : contre-espionnage, contre-terrorisme, intelligence économique, analyse des mouvements sociaux et des faits de société. Mme Alliot-Marie, qui a visité le vaste immeuble flambant neuf, d'apparence anonyme, qui abrite la DRI à Levallois-Perret, dans la banlieue de Paris, a précisé que la totalité des effectifs de la DST et 80 % de ceux des RG allaient fusionner. La réforme entrera en vigueur courant 2008. Les 20 % des effectifs des RG restants seront rattachés à la Direction centrale de la sécurité publique (DCSP) avec des missions de lutte contre les bandes et les violences urbaines. Les RG, surnommés les “grandes oreilles” du gouvernement, un service unique en Europe, faisaient l'objet de critiques récurrentes et d'accusations d'être une “police politique”. L'actuel patron de la DST est Bernard Squarcini, 51 ans, surnommé “le squale”, un responsable policier appartenant au premier cercle de Sarkozy qui l'avait nommé à ce poste en juin dernier, il devrait prendre la tête de la DRI. Sarkozy rêve de faire de son nouvel organisme une sorte de FBI. Pour les trois autres services de renseignements dépendant du ministère de la Défense, dont le plus important, la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE, services secrets), il n'y a pas de changement, du moins, pour le moment. Au total, la communauté du renseignement (contre-espionnage et renseignement) compterait quelque 14 000 personnes en France D. Bouatta