16 personnes accusées d'avoir squatté des logements et d'avoir pris part aux émeutes de Souk El-Had ont été placées sous mandat, hier, par le juge près le tribunal de Boumerdès, alors que des mandats d'arrêt ont été lancés à l'encontre de 4 autres toujours pour les mêmes motifs. Une vive tension prévaut dans la paisible ville de Souk El-Had secouée jeudi par des émeutes lorsque les brigades anti-émeutes de la gendarmerie sont intervenues pour évacuer des personnes ayant squatté 50 logements sociaux locatifs de l'OPGI non encore réceptionnés. S'ensuivent de sérieux accrochages entre les manifestants et les forces de l'ordre, alors que la RN5 sera coupée à la circulation dans les deux sens durant plus d'une heure à l'aide de pneus brûlés et de troncs d'arbre. Les citoyens “squatteurs” avaient motivé leur geste par le fait que les autorités s'apprêtaient à attribuer ces logements à des gens étrangers à la commune. Mais ce n'était finalement qu'une simple rumeur puisque, selon des responsables de la wilaya, des travaux de viabilisation étaient toujours sur le site et aucune liste n'avait été établie. Le wali de Boumerdès avait assuré, pour sa part, la population que ces logements ne seront destinés que pour les citoyens de Souk El-Had. Ces derniers exigent à présent la libération des jeunes arrêtés et placés hier sous mandat de dépôt, alors qu'une enquête administrative est menée actuellement par les autorités pour connaître les responsables de ce qu'elles qualifient déjà comme une manipulation. M. T.