Ces deux actions ont enregistré des incidents regrettables : une tente de l'APC a été incendiée, et le siège de la Sonelgaz a été partiellement saccagé. Dans le cadre de la commémoration du 2e anniversaire du Printemps noir, la coordination des quartiers et villages d'Akbou a organisé, hier matin, une marche populaire appuyée par une grève générale de trois heures (de 10h à 13h) et suivie d'un meeting, tenu à la place Colonel-Amirouche, au centre-ville d'Akbou. Cette action de rue se voulait aussi une occasion pour réitérer l'exigence de “la satisfaction de la plate-forme d'El-Kseur” et “la libération immédiate et inconditionnelle des détenus du mouvement citoyen”. En effet, dès 10 heures, des groupes de manifestants commençaient à affluer vers le faubourg de la gare, point de départ de la marche, où ils brûleront des pneus afin de ralentir la circulation automobile. Une demi-heure plus tard, la foule déposera une gerbe de fleurs au Carré des martyrs du Printemps noir, implanté dans le cimetière de chouhada, sis à Guendouza. Après avoir observé une minute de silence, les manifestants repartent en scandant en chœur “Ulac Smah ulac”, “pouvoir assassin” etc. Ils sillonneront la RN 26, puis prendront la direction du centre-ville. La procession humaine grossissait au fur à mesure qu'elle se rapprochait de la place Colonel-Amirouche où un meeting populaire était prévu. Les animateurs du mouvement citoyen ne manqueront pas de fustiger le pouvoir et tous ceux qui ont participé aux élections locales. “Le pouvoir doit savoir que nous sommes toujours dans la rue”, lancera, d'emblée, Zahir Benkhellat, délégué d'Akbou. Et d'ajouter : “Que le duo Bouteflika-Zerhouni sache que notre région n'a pas oublié et ne pardonnera jamais le sang versé par ses meilleurs enfants.” Faisant un parallèle avec la guerre en Irak, l'orateur dira : “Les dictateurs sont aussi à El-Mouradia”. Pour sa part, Sofiane Adjlane dénoncera les tenants du pouvoir local qui ont “folklorisé cet anniversaire du Printemps noir” en faisant allusion à la quinzaine culturelle organisée par le Comité des fêtes de la ville d'Akbou. A la fin du meeting, l'une des tentes ayant abrité les exposants, devant le siège de l'APC, a été incendiée. Le délégué Zahir Benkhellat accuse ouvertement les “indus élus” de la même commune d'être derrière cet acte de sabotage, qui vise, selon lui, à discréditer le mouvement des archs. Quelques minutes après, le siège de la Sonelgaz d'Akbou sera partiellement saccagé par un groupe de jeunes en colère. L'intervention des forces de sécurité a vite provoqué des affrontements. K. O. / H. A. E. D.