Il a pris effet depuis hier dans la wilaya de Tizi Ouzou. Béjaïa et Bouira fixeront, ultérieurement, leurs délais en concertation avec leurs bases citoyennes. Réunis en conclave extraordinaire, avant-hier, dans la commune de Tifra, les délégués de l'Interwilayas du mouvement citoyen de Kabylie ont fini par entériner ce principe d'un ultimatum de 48 heures au pouvoir “pour libérer les détenus”. La proposition a été avancée par la CADC de Tizi Ouzou mais elle s'est heurtée à l'opposition des délégués de Bouira et de Béjaïa. Le bureau de séance a décidé alors de suspendre momentanément les travaux du conclave afin de permettre aux deux délégations de se concerter, chacune de son côté. Après concertation, les délégations de Bouira et de Béjaïa ont accepté le principe d'un ultimatum à adresser au pouvoir. Néanmoins, la date à laquelle il prendra effet a été laissée à ces deux régions afin de se concerter avec leurs bases citoyennes. Quant à la wilaya de Tizi Ouzou, l'ultimatum a pris effet depuis hier et expirera demain à minuit. Après l'expiration de la date-butoir, il a été décidé de procéder aux blocages des daïras et des mairies. Une série d'actions de protestation, dont un rassemblement national le 1er novembre 2002 à Ighil-Imoula, a été arrêté par consensus, comme toujours. Une deuxième action nationale dont la nature et la date seront définies prochainement, a été aussi décidée. Des sit-in seront observés les 21, 23 et 24 de ce mois devant les sièges des APC, respectivement dans la wilaya de Tizi Ouzou, Bouira et Béjaïa afin d'exprimer “leur rejet des indu-élus” et aussi réaffirmer “la mise en quarantaine des candidats”. Comme autre action de protestation en faveur des détenus, il a été décidé d'observer “des rassemblements populaires devant les tribunaux à chaque procès des détenus”. Par ailleurs, il y a lieu de signaler que certaines personnes données pour être détenues ou recherchées, ce bruit est sans fondement. C'est le cas du délégué de Bouira, Makhlouf. C'est le cas aussi de Ouagllah Ahnak, qui n'a pas de mandat d'arrêt à ses trousses du fait qu'il n'est pas délégué ou animateur du mouvement, nous a confirmé l'intéressé. L. O.