Quelques jours seulement après la fin du mouvement de protestation des étudiants de Tolga et ceux des résidents de la cité universitaire de Chetma, c'est au tour des étudiants de l'institut de biologie, nouvellement déplacé à El Hadjeb, à une vingtaine de kilomètres au sud de Biskra, qui ont décidé d'arrêter les cours. Ainsi, les 2 300 étudiants de cette filière ont procédé à la fermeture de l'entrée principale de l'université, pour “protester contre leur administration, qui ne respecte pas ses engagements et ses promesses”, ont affirmé des représentants des grévistes. “Cette action n'est qu'un moyen de pression pour réclamer le minimum auquel nous avons droit”, a ajouté un étudiant. Ces derniers manifestent non pas pour la fourniture des bus de transport, à l'instar de ceux de Tolga ou de la cité universitaire de Chetma, mais pour dénoncer l'insécurité qui règne dans leur institut. Quelques-uns d'entre eux nous ont déclaré : “Nous étudions dans de mauvaises conditions. Nous ne demandons que la sécurité au sein de l'institut et l'amélioration de nos conditions.” Sur leurs banderoles, dont le contenu laisse prévoir qu'ils sont déterminés à aller vers une grève illimitée, on lit des slogans tels que “Etudiants coléreux, on refuse ces conditions”. Pour calmer leur colère, le vice-recteur leur a promis d'œuvrer pour trouver une solution optimale dans les jours à venir. En attendant, les étudiants ont décidé d'accentuer leur mouvement de protestations. Hadj Bahamma