En commémoration du deuxième anniversaire du Printemps noir, les parents des victimes de la région d'Ouzellaguène ont organisé hier matin une marche populaire qui s'est ébranlée du cimetière des chouhada de la guerre de Libération en direction du Carré des martyrs des événements de Kabylie implanté dans l'enceinte même de la mairie. Un itinéraire hautement symbolique. Après avoir déposé une gerbe de fleurs et observé une minute de silence à la mémoire de Makhmoukhen Kamel, Chilla Farid, Saïdi Akli, Ibrahim Saddek, Haddad Nadir, Haya Nordine et de tous les martyrs du Printemps noir, deux parents de victimes prendront tour à tour la parole pour réaffirmer la justesse du combat pour lequel les jeunes de Kabylie sont tombés. M. Medjkoune Abdelkader dira : “nous sommes ici pour rendre un vibrant hommage à tous ceux qui ont sacrifié leur vie pour la démocratie. Nous devons resserrer les rangs pour continuer le combat jusqu'à la satisfaction des revendications légitimes du mouvement citoyen.” Madjid, venu de Tifra, dira pour sa part : “c'est grâce aux martyrs que nous respirons un vent de liberté et que l'espoir d'une Algérie démocratique est permis. Nul ne doit l'oublier.” Un recueillement à la mémoire des martyrs du Printemps noir a eu lieu jeudi soir et des bougies ont été allumées tout autour de la stèle érigée au carré des martyrs en cette circonstance. Une exposition de photographies relatant les événements sanglants de Kabylie a aussi été programmée pour la semaine en cours. Signalons, enfin, la présence du président de l'APC d'Ouzellaguène et de certains membres de son exécutif parmi les marcheurs. H. A. E. D.