Le tribunal criminel de la cour d'Alger a condamné, jeudi, le dénommé Dendani Réda à 8 ans de prison ferme pour appartenance à un groupe terroriste activant à l'étranger. Selon l'arrêt de renvoi, Dendani Réda (32 ans), expulsé de la Grande-Bretagne vers l'Algérie le 20 janvier 2007, a été interpellé par les services de sûreté cinq jours après son arrivée car identifié comme étant Mihoubi Sofiane, un des principaux éléments du groupe terroriste activant en Grande-Bretagne sous la bannière de l'“émir” terroriste Makhlouf Ammar. Après avoir été arrêté à Londres pour séjour illégal, Dendani Réda a demandé l'asile politique sous le nom de Mihoubi Sofiane, arguant être poursuivi par les groupes terroristes activant en Algérie, c'est alors qu'il fut libéré. À Londres, il se rendait régulièrement à une mosquée pakistanaise où il a connu le dénommé Bilal qui l'a incité au djihad en Tchétchénie. Il s'est ensuite rendu à Islamabad au Pakistan pour se diriger vers Kaboul, puis Kandahar (Afghanistan) où il s'est entraîné à la manipulation d'armes et à la fabrication d'explosifs et de poisons. L'accusé a rejoint la Grande-Bretagne via l'Iran et collecté des fonds en utilisant de fausses cartes bancaires pour les envoyer aux combattants de Tchétchénie et aux talibans (Afghanistan), ajoute l'arrêt de renvoi qui précise que les services de sécurité britanniques l'ont arrêté pour détournement de deniers publics et condamné à trois ans de prison avant d'être transféré vers l'Algérie. Le mis en cause a nié les chefs d'accusation retenus contre lui, affirmant que les services de sécurité britanniques l'ont arrêté en vertu de la loi antiterroriste promulguée après les attentats du 11 septembre 2001. Le procureur général a requis la perpétuité, affirmant que le délit d'adhésion à un groupe terroriste activant à l'étranger est établi et que les déclarations de l'accusé lors de l'audience sont contradictoires avec celles prononcées devant la Police judiciaire et le juge d'instruction. De son côté, la défense a plaidé l'innocence de son mandant, arguant qu'aucune accusation n'a été retenue contre lui quand il fut arrêté en Grande-Bretagne et qu'il a rejoint le pays de son propre chef sur déclaration du consulat d'Algérie après qu'il eut égaré son passeport au niveau du bureau d'immigration à Londres. R. N.