Selon le ministre des Affaires religieuses, les estimations des bureaux d'études sont de l'ordre de 500 millions d'euros pour la Grande-Mosquée d'Alger. Cinq cent millions d'euros est la somme qui sera dégagée par l'Etat pour la construction de la Grande-Mosquée d'Alger, a annoncé le ministre des Affaires religieuses lors d'un point de presse animé conjointement avec le ministre de la Communication au Centre international de presse. Plus précis, M. Ghoulamallah indique que les estimations des bureaux d'études “oscillent entre 40 et 50 milliards de dinars, soit près de 500 millions d'euros”. Le ministre des Affaires religieuses soutient que cinq bureaux d'études ont été retenus dans le cadre du concours organisé pour la sélection de celui qui se chargera de la mise en œuvre de ce projet, soulignant que la cérémonie de la remise des prix, qui devait avoir lieu aujourd'hui, a été reportée à une date ultérieure, à cause des intempéries. Interrogé sur l'opportunité d'un tel investissement, alors que le pays vit une situation de chômage, le premier responsable du département des Affaires religieuses réplique au journaliste : “Vous allez avoir votre part, puisque nous allons à travers ce projet faire travailler un de vos proches et des centaines d'autres Algériens.” Le ministre de la Communication a, pour sa part, déclaré que le Conseil de gouvernement, tenu hier, a été consacré entièrement au projet de réalisation d'une mosquée d'envergure dans la capitale, ce qui dénote l'importance, dit-il, qu'accorde le président de la République à ce dossier. Revenant sur les inondations de ces derniers jours, M. Boukerzaza affirme qu'il n'a pas été enregistré “de dégâts auxquels les gens s'attendaient, en souvenir de ce qui est arrivé dans un passé récent”, mais que le chef de l'Etat a instruit l'ANP de sortir prêter main-forte sur le terrain, si la situation le nécessite. À la question de savoir si des enquêtes seront ouvertes sur la responsabilité des maîtres d'ouvrage et d'autres intervenants du secteur, dans l'effondrement de certains ponts âgés de moins de six ans, il répond que l'inspection sur le terrain du chef de l'Exécutif et des membres du gouvernement pourrait aboutir à la prise d'une telle décision, s'il le fallait. Sur la position de l'Algérie par rapport à l'union méditerranéenne, il dira “qu'Alger n'est ni pour ni contre, parce que ne disposant pas d'assez d'informations sur cette initiative”. Evoquant l'adhésion du pays à l'Organisation mondiale du commerce, M. Boukerzaza soutient que l'Algérie formulera, le 17 janvier, de nouvelles propositions dans le domaine des services et de la marchandise. Il précisera que les négociations entre notre pays et l'OMC figureront au menu de la visite prochaine du président français Nicolas Sarkozy, de celle du vice-secrétaire d'Etat américain du commerce international et du gouverneur européen du commerce en Algérie. Cette dernière est fixée pour le 9 décembre de l'année en cours. Pour ce qui est de la présentation des imams pour les élections communales, le ministre des Affaires religieuses, se dit ne pas être contre, du moment “qu'ils ne véhiculent pas de message politique au sein de la mosquée”. Il reconnaît, toutefois, que son département a instruit les imams à inciter au vote, sans parti pris en faveur d'une formation politique donnée. Enfin, sur l'avortement thérapeutique, M. Ghoulamallah est d'avis que les médecins et les théologiens débattent et tranchent ensemble sur le traitement à réserver à cette épineuse question. Nissa Hammadi