Ce sont une cinquantaine de foyers qui ont été affectés par les eaux boueuses à Azeffoun, particulièrement à la cité coloniale appelée La Pépinière, en sus de quelques habitations sises sur le front de mer et près du port. Quant à la localité de Tigzirt, des sources de la Protection civile nous ont affirmé, avant-hier, avoir secouru une demi-douzaine de familles lors de la nuit fatidique, en procédant au drainage des eaux hors de leurs habitations. À cela s'ajoutent les quelques hameaux et villages dont des maisons auraient souffert, dans une moindre mesure, du déluge nocturne d'il y a deux jours. À ce propos, notre correspondant rapporte que les dégâts y sont considérables : des dizaines de foyers ont été inondés par les eaux pluviales et plusieurs structures de drainage et autres aménagements routiers ont été emportées sinon déstabilisées, dont le pont menant au village Mazer. Le village d'El-Azaïeb n'a pas été épargné et la place publique complètement recouverte de boue et autres gravats charriés par les flots, en plus du pont d'Ifres qui a été emporté par les torrents. Ce même constat a été fait dans la commune de Mizrana où la route menant vers le chef-lieu de la daïra a été momentanément coupée au niveau du pont de Sahel. Quant à la ville de Tigzirt, il est rapporté que la station de dessalement d'eau de mer ainsi que celle d'épuration ont été envahies par des tonnes de boue. Ainsi, Azeffoun et Tigzirt sortent difficilement d'une nuit de cauchemar, celle de lundi à mardi derniers. En effet, d'importantes précipitations ont vite fait d'inonder tout espace public, institutions et surtout des dizaines d'habitations. Le tout enseveli sous des tonnes de boue charriées par des eaux pluviales mal ou pas du tout drainées. Signalons que, aussitôt l'alerte donnée, nombre de familles ont dû fuir leurs maisons pour trouver refuge à l'intérieur de la salle des fêtes de la commune d'Azeffoun, alors que d'autres avaient été recueillies par des proches plus chanceux. A. B./B. S.