Dellys offrait jusqu'à hier matin un spectacle désolant ; l'accès à la ville demeurait très difficile en raison de l'effondrement du principal pont situé à l'entrée de la ville. En tout cas, les engins dégagés sur les lieux par les autorités de wilaya continuaient à déblayer la chaussée jonchée de débris et de troncs d'arbre. Les citoyens armés de pelles et de pioches s'efforçaient tant bien que mal à évacuer leurs maisons envahies par des tonnes de boue. La colère des citoyens reste de mise comme c'est le cas à Haï Berzig, où les citoyens n'ont pas caché leur mécontentement à l'endroit des autorités locales qu'ils considèrent être à l'origine de leur malheur. Des constructions illicites ont été réalisées sur des lits d'oued, ce qui a provoqué un débordement des eaux de crues sur des quartiers de la ville. Par ailleurs, les recherches effectuées par les équipes de secours ont permis de retrouver une des trois personnes portées disparues. La circulation a pu être rétablie hier soir. En se rendant sur les lieux, le représentant du gouvernement M. Daho Ould Kablia, ministre délégué, a réitéré “l'engagement du gouvernement à prendre en charge rapidement la réfection des infrastructures endommagées et la prise en charge des familles sinistrées”. Le ministre a visité les ouvrages d'art effondrés après avoir présenté ses condoléances à la famille du jeune Drif Mohamed, décédé dans les intempéries. M. T.