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Emeutes. Dellys se révolte
Publié dans El Watan le 01 - 12 - 2007

La ville de Dellys a vécu une journée d'émeutes jeudi dernier avec des affrontements entre des jeunes et les forces de l'ordre qui les dispersaient à coups de bombes lacrymogènes.
A notre arrivée sur les lieux en début d'après-midi, la partie Est de la ville était fermée. La totalité des commerces avaient baissé rideau et les affrontements entre quelque 150 jeunes d'un côté (selon les estimations de la police) et les forces de l'ordre étaient cernés du côté est de la place centrale de la ville. Des arrestations ont été enregistrées, selon les manifestants, et l'on a aussi recensé des blessés légers parmi les policiers. Les affrontements ont commencé lorsque « quelques jeunes ont voulu s'attaquer aux centres de vote », a-t-on appris sur place. En effet, le centre qu'abrite l'école Gaceb Redouane a été assailli par une quarantaine de jeunes vers 10h. « Le vote s'est arrêté pendant 3 heures. Vers 13h, nous nous sommes mis d'accord avec les autorités pour relancer le processus car il n'y avait pas eu beaucoup de votants lorsque l'incident s'était produit. Nous avons pu rappeler ceux qui s'étaient déjà exprimés, une fois l'ordre rétabli, et tout se déroula normalement », nous a-t-on dit à la permanence des candidats indépendants. Au centre Mohamed Lounis (pour femmes), nous avons constaté que l'affluence n'était pas celle des grands jours. « Les femmes ne peuvent pas sortir dans pareilles conditions pour s'exprimer. Regardez la cour qui est jonchée de projectiles. Il y a des risques », nous disait une dame que nous avons rencontrée. Comme tout était fermé et que la circulation pour les services de l'Etat était rendue difficile, le personnel de l'encadrement de ce centre n'avait pas encore eu droit au déjeuner à 15h30. Et moins de 5% des inscrits s'étaient alors exprimés dans ce centre proche de l'endroit des affrontements. La colère des jeunes de la ville, visitée la veille par Daho Ould Kablia, ministre délégué chargé des Collectivités locales, est due aux dégâts occasionnés par les dernières intempéries, nous explique-t-on à Dellys.
Les raisons de la fronde
Mais ceux-ci n'étaient que la goutte qui a fait déborder le vase. « Le chômage nous lamine et nous vivons une situation d'isolement suite au terrorisme. Nous nous sentons abandonnés. Nos élus ne s'intéressent qu'à leurs petites affaires. Pourquoi alors voter pour eux ? », nous déclaraient les émeutiers reprochant aux élus sortants de n'avoir « rien fait ». Car « il a suffi que la pluie dépasse un peu la normale pour que la ville se retrouve totalement isolée. Les gens ont construit dans les oueds, les fossés sont bouchés, les réseaux d'évacuation des eaux pluviales ne sont pas adaptés ou réhabilités. Voilà ce qui a aggravé la situation », expliquent les habitants. Jeudi à Sidi El Medjni, les routes étaient encore boueuses. De part et d'autre de la route principale, des monticules de terre dégagée de la chaussée à l'aide d'engins réquisitionnés à cet effet. Un chantier de reconstruction du pont effondré est mis sur pied, mais cela n'a pas satisfait une partie des jeunes Dellysiens. L'effondrement du pont de Sidi El Medjni a contraint les usagers à emprunter la route longeant la RN24 par le bas, elle même difficilement praticable. C'est toutefois paradoxalement l'ancien pont de la voie ferrée datant de l'époque coloniale qui a été d'un grand secours aux automobilistes. « Même cette route est une piste car les responsables locaux n'ont jamais pensé à la proposer à la réhabilitation. Pourtant, elle fait office d'une voie de secours, de désengorgement », s'indigne-t-on encore. A rappeler que les intempéries ont provoqué la mort d'un citoyen, la disparition de 3 autres et des blessés. Une jeune fille était hier encore dans un état critique à l'hôpital de Dellys, a-t-on appris par ses proches. A cela s'ajoutent des dizaines de maisons et de commerces inondés ainsi que des véhicules endommagés. Le gaz, l'eau et le téléphone étaient coupés dans certains quartiers.


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