C'est avant-hier qu'a débuté, à Azazga, l'hommage aux six martyrs du Printemps noir, Mehaddi Mustapha, Irchène Kamel, Mallek Kamel, Sadat Youcef, Monter Sofiane et Agadir Ahcène, tous tombés le 27 avril 2001 sous les balles assassines de la gendarmerie. Dès 21 heures, des milliers de bougies ont été allumées sur les balcons, fenêtres et terrasses des maisons et le long de la RN12, à partir de la cité du 5-Juillet de Tizi-Bouchène jusqu'à l'hôpital Meghnem d'Azazga, sur une distance d'environ 5 km, tandis que les commerçants, en plus des bougies qui illuminent leurs devantures, ont carrément ressorti les guirlandes du nouvel an, afin de donner un cachet particulier à cette douloureuse commémoration qui s'est poursuivie jusqu'au petit matin par d'incessantes explosions de pétard, de feux d'artifice, de klaxons et les incontournables chansons du rebelle. Hier, à 10h30, une caravane composée d'une quinzaine de voitures et de fourgons s'est ébranlée en direction des villages des victimes du Printemps noir pour se recueillir sur leur tombe et y déposer des bouquets de fleurs. A 14 heures, tous les commerçants et les administrations baissent rideaux avant d'aller s'incliner devant les plaques commémoratives à la mémoire des 6 jeunes innocents assassinés à la fleur de l'âge. La manifestation a été clôturée par un meeting animé par de nombreux délégués d'Aït-Ghobri et de la CADC qui ont tous exhorté la nombreuse assistance à ne pas tomber dans le jeu du pouvoir et qu'il n'y aura jamais ni pardon ni relâchement, tant que la plate-forme d'El-Kseur n'est pas satisfaite et tant que les détenus du mouvement citoyen ne sont pas libérés. M. R.