Cette manifestation a été organisée à l'occasion de la Journée internationale de la presse. “Nous avons une tradition d'organiser, à l'occasion du 3 mai, Journée internationale de la presse, un séminaire sur la presse au sens le plus large du terme.” C'est en ces termes que le directeur de Média Marketing, Youcef Agoune, a justifié, hier, la manifestation qui s'est tenue à la Bibliothèque nationale d'El-Hamma. Ce responsable a néanmoins précisé que son cabinet d'études, de recherche, de formation et de conseil organise, pour la première fois, “le premier séminaire” sur la presse et la communication de “dimension internationale”, en partenariat avec le ministère de la Communication et de la Culture. Dans son discours d'ouverture, M. Agoune a rappelé que, depuis 1998, date de la création de Média Marketing, celui-ci a toujours privilégié le rapprochement, l'échange et le débat dans le secteur de la communication. Il a également remarqué que, cette année, son cabinet a initié “une rencontre avec les universitaires, les professionnels de la communication et les institutionnels, pour favoriser l'échange et le débat sur et autour de l'évolution du secteur”. Un séminaire international qui a fait appel à “d'éminents universitaires et spécialistes nationaux et étrangers”, afin d'aborder une problématique, qui prendrait en compte et “le dispositif institutionnel” et le contexte de “la mondialisation et des mutations multiples et profondes”. L'intervenant a insisté sur la préparation d'une “mise à niveau” du secteur de la communication, pour en faire “un pôle de développement nodal dans le processus global de la mondialisation”. Le séminaire en question a vu la participation d'une dizaine d'étrangers, pour la plupart des Français, qui ont donné des communications ou avancé des réflexions sur plusieurs thèmes : expériences étrangères des lois sur la presse, sondages d'opinion, statut pour la publicité, cadre réglementaire de l'audiovisuel, méthodes de l'histoire de la presse… La rencontre d'hier, sponsorisée par Air Algérie et Sonatrach, a aussi enregistré la présence d'experts nationaux, d'opérateurs et d'institutionnels (députés APN, représentants de ministères, etc.), ainsi que des directeurs de journaux privés. Des associations ont également été conviées à la manifestation, dont le Syndicat national des journalistes (SNJ) et l'association des providers (Internet). “On pense qu'il est temps d'envisager une meilleure organisation professionnelle de ce secteur”, nous a confié le patron de Média Marketing. Puis de relever que ledit séminaire n'a pas d'objectif “opérationnel”, le but étant surtout d'apporter des “éclairages”, d'approfondir les “concepts” et d'apprendre (ou réapprendre) à discuter et à s'armer pour donner son point de vue en cas de négociation autour de la loi sur l'information. Cet avis ne semble pas satisfaire la direction du SNJ, particulièrement son président, Rabah Abdellah, qui ne comprend pas pourquoi la ministre de la Communication et de la Culture évite de lancer le débat sur l'avant-projet de loi sur l'information. “Nous avons notre avis à donner, nous avons même préparé des propositions et des arguments… mais, si c'est juste pour discuter sans déboucher sur quelque chose de concret, alors nous disons que nous ne voyons pas l'utilité de ce séminaire”, nous a déclaré hier Rabah Abdellah, rencontré à la Maison de la presse Tahar-Djaout (Alger). H. A.