Les autres préoccupations des communes se rapportent au logement, à l'aménagement et “l'urbanisation” des agglomérations et cités d'habitation outrageusement “ruralisées”, à la gestion des déchets ménagers et à l'entretien des routes et des établissements scolaires. Que le peuple ait voté massivement ou pas, la première bataille des urnes a été remportée, mais le plus dur reste à entreprendre. Des communes mal encadrées et sous budgétisées, endettées jusqu'au cou, malgré les maints passages de l'éponge du généreux Etat, un ras-le-bol quasi général de la population juvénile usée par l'oisiveté et le chômage endémique, et une marge de manœuvre particulièrement étroite pour y remédier ; les élus des nouvelles Assemblées populaires communales auront certainement du pain sur la planche tant les préoccupations et attentes de leurs concitoyens sont multiples et diversifiées. Nous en avons souvent fait l'écho, l'état des lieux local demeure particulièrement terne. Que de défaillances, de carences et d'incompétence flagrantes et avérées. Au grand dam des citoyens, malheureusement jamais sanctionnées. “C'est vous qui aviez choisi en toute liberté votre P/APC !” leur rétorquait-on pour étouffer toute tentative de remise en cause de la catastrophe qui ne disait pas son nom ! Aux fins de préserver cette stabilité sociale, nombre de P/APC et d'élus sortants, compromis dans les scandales et parfois condamnés par la justice, ont, le plus normalement du monde et contrairement aux textes pourtant clairs, achevé leur mandat. Pris au dépourvu dans la rue, les concitoyens les moins exigeants déclarent espérer que leurs heureux nouveaux élus daignent bien leur ouvrir la porte et les recevoir, quitte à ce qu'ils en ressortent bredouilles. Fatalistes à souhait, ils attendent que le bon Dieu guide ces “nouveaux maîtres des lieux” dans la bonne voie ! Ceux qui tiennent leur mal en patience dans l'attente d'un quelconque logement, d'un emploi ou du raccordement au réseau de l'eau potable, ont une autre opinion ! Le chômage, dont le taux certainement critique a fait de Mostaganem une tête de pont à destination de la péninsule ibérique, demeure le principal problème des communes. Sa solution exige la relance des investissements pour pouvoir réduire ce spectre qui ronge surtout les universitaires et les jeunes diplômés des centres de formation professionnelle. C'est dire que la tâche se profile particulièrement dure pour les élus qui attendent tout de l'Etat-providence ! Pêle-mêle, les autres préoccupations des communes se rapportent au logement, à l'aménagement et “l'urbanisation” des agglomérations et cités d'habitation outrageusement “ruralisées”, à la gestion des déchets ménagers, à l'entretien des routes et des établissements scolaires. Tous ces volets supposent des moyens financiers plus ou moins importants, ce qui manque justement aux communes dont certaines, malgré le fait qu'elles disposent de ressources substantielles à même de contribuer à leur aisance, ne cessent de cumuler les déficits en raison de l'incompétence des élus conjuguée à l'indifférence des pouvoirs publics. Il faut souligner qu'au lieu d'une impulsion synergique favorisant la relance de la croissance, la cohabitation au sein des Assemblées populaires communales s'est plutôt et souvent révélée un frein au développement. Leur demandera-t-on des programmes et des projets ? Aucune formation de candidats n'a exhibé, à ce jour, le moindre plan d'action à mettre en œuvre pour meubler le temps du quinquennat durant lequel elle va présider aux destinées de la commune. Face à cet “imprévu” d'importance cardinale, les attentes de la population sont par contre bien réelles. Dépouillés de compétence politique propre, lâchés par une Administration sclérosée, les élus locaux doivent se préparer pour collectionner les ratés et… récolter la colère d'une bonne partie de leurs administrés. M. O. T.