La cour de Bouira a organisé ce week-end une journée d'étude sur les relations entre le parquet général et la police judiciaire, en matière de respect des droits de l'homme et de la lutte contre la criminalité. Des magistrats (procureurs et juges d'instruction) et représentants de la police judiciaires (officiers de police et chef de brigades de gendarmeries) ont pris part à cette journée pour se mettre au diapason des nouvelles lois dans le cadre de la lutte contre la criminalité. C'est en présence de la présidente de la cour et du procureur général que plusieurs communications ont été présentées. Le procureur général adjoint, juge d'application des peines, Mohamed Benouatas a axé son intervention sur le respect des droits de l'homme de l'inculpé durant l'enquête préliminaire : “L'inculpé est présumé innocent jusqu'à sa condamnation.” Pour sa part, le chef de service de la police judiciaire à la Sûreté de wilaya, M. Rebei Abdelkader, a mis l'accent sur les méthodes de recherche et d'investigation et les procédures. Le représentant du groupement de la Gendarmerie nationale s'est penché sur le crime organisé (drogue, blanchiment d'argent et faux billets, immigration clandestine, terrorisme international, corruption…). Dans son rapport, il démontré que la mafia est doté de moyens techniques très avancés. Lors des débats, les participants ont soulevé plusieurs entraves lors de l'exercice de leur fonction. Les rapports de la police scientifique ne sont pas pris en compte parfois par le juge dans son jugement. À la fin des travaux, pas moins de 28 recommandations ont été adoptées, telle la présence d'un avocat lors de l'enquête préliminaire au niveau de la police judiciaire, aussi l'élargissement des fonctions de police judiciaire aux chefs de daïra et P/APW. A. DEBBACHE