Cette carte à puces, qui comportera toutes les informations concernant chaque assuré, facilitera la tâche de la Cnas et des ayants droit. “Les objectifs que nous visons à travers la réforme de la Caisse nationale de la Sécurité sociale et des accidents de travail (Cnas) sont la modernisation de la caisse, l'amélioration des services et enfin l'équilibre financier. Nous comptons parvenir d'ici à 2013 à la généralisation du système du tiers payant et les assurés sociaux n'auront à payer que les 20% à leurs charges. Les assurés sociaux couverts à 100% ne débourseront alors aucun sous de leur poche”, c'est ce qu'a déclaré hier, Tayeb Louh, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, lors de la rencontre des cadres de son secteur au siège de son département à Alger. Lors de cette réunion, les cadres du ministère du Travail et de la Cnas ont abordé les résultats de l'expérience menée à travers 5 wilayas pilote où le système de la carte magnétique Chifa est utilisé depuis un an. Cette opération a touché 70 000 assurés qui ont en général montré leur satisfaction eu égard aux facilités que permet cette carte. En effet, les détenteurs de ce sésame peuvent se procurer déjà dans les wilayas où elle est expérimentée, les médicaments en ne payant que la cote part à la charge de l'assuré quand il n'est pas malade chronique couvert à 100%. À partir du 1er janvier 2008, ce sont 5 autres wilayas où sera instaurée la carte Chifa : Blida, Constantine, Mila, Souk-Ahras et Oran. Pour rappel, ce sont les wilayas de Boumerdès, Annaba, Médéa, Oum El-Bouaghi et Tlemcen où la première opération pilote a eu lieu durant l'année 2007. Cette réforme, lorsqu'elle sera entièrement réalisée, permettra un gain de temps énorme et la disparition des dossiers en papier, puisque toutes les données : les prescriptions et les factures des médicaments seront transmises via le réseau de la Cnas. Les cartes magnétiques à puce seront fabriquées en Algérie, et elles pourront être actualisées à chaque fois que cela est nécessaire. Dans un premier temps, seuls les médicaments seront délivrés sur présentation de la carte, pour les actes médicaux (visites, radio, analyses), il faut attendre la promulgation de la nouvelle nomenclature des actes. Cette même carte permettra aussi aux malades chroniques de bénéficier du transport vers les établissements de soins, car les sociétés des ambulances seront elles aussi concernées par une convention qui les liera à la Cnas. Lorsque le système sera opérationnel, le malade n'aura plus à se déplacer vers un centre payeur, les compensations se feront entre la Caisse d'assurance et les prestataires des services médicaux. Le but recherché c'est la maîtrise des remboursements et la diminution des absences pour effectuer les démarches administratives auprès des centres payeurs. Saïd Ibrahim