Annaba, Boumerdès, Oum El-Bouaghi, Médéa et Tlemcen sont les wilayas retenues en guise d'étape pilote d'une durée d'un an et demi. “La mise en place du système Chifa permettra une meilleure maîtrise de la gestion de la Cnas et de meilleures prestations aux assurés sociaux”, a indiqué jeudi M. Ahmed Khenchoul, DG de la Cnas, lors d'un séminaire sur la présentation de la maquette de la carte à puce, dont la mise en circulation est prévue pour le début du mois de mai 2007. M. Djamel Ould Abbès, ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, venu représenter Tayeb Louh, ministre du Travail et de la protection sociale appelé à d'autres obligations, a déclaré pour sa part à l'ouverture du séminaire que ce système permettra aux caisses de sécurité sociale de “maîtriser davantage la gestion et de dématérialiser l'ensemble des documents en usage”, ce qui se traduirait, a-t-il ajouté, par “une gestion diligente, transparente et à moindre coût”. L'Algérie est le seul pays dans le monde arabe qui fait benificier 80% de sa population d'une couverture sociale, et c'est aussi le seul pays en Afrique qui introduit une carte à puce pour moderniser son système de sécurité sociale. Ce sont là des données indiquées par Djamel Ould Abbès qui précisera, en outre, que la mise en circulation de la carte à puce permettra aussi aux assurés sociaux “de mieux connaître leurs droits et obligations, de bénéficier d'une prestation de meilleure qualité et d'être soulagés des contraintes bureaucratiques”. “Elle facilitera enfin le travail aux professionnels de la santé”, afin “d'accomplir plus aisément leur mission, dès lors qu'ils disposeront des informations nécessaires contenues dans la carte à puce”, a-t-il ajouté. Le séminaire qui a réuni des cadres de la Cnas, de plusieurs ministères, et des praticiens, vise à informer l'ensemble des partenaires sur l'état d'avancement des travaux, ainsi que sur les aspects techniques et les différents avantages qu'offre ce système, tant pour les assurés sociaux que pour les professionnels de la santé, a-t-on indiqué. La carte à puce, qui va faciliter les opérations de remboursement, de suivi et de contrôle, concernera près de 10% du total des assurés qui est de 7 millions pour la phase pilote qui débutera en mai 2007, dans les wilayas de Annaba, Oum El- Bouaghi, Médéa, Tlemcen, et Boumerdès pour une durée d'un an et demi, avant de connaître une généralisation progressive. La carte à puce, qui répond aux normes ISO, est une carte à microprocesseur dont le corps est en PET et qui a une durée de vie de 5 ans. Elle possède une mémoire de 32 ko et contient un module de cryptographie, ce qui lui permet l'introduction de nouvelles données. Elle peut être familiale et concerne l'assuré et ses ayants droit ou individuelle dans les cas suivants : ayants droit d'un assuré atteint de maladies chroniques (recours fréquent aux soins) et ayants droit et assuré ne résidant pas au même endroit. Chaque professionnel sera doté d'une clé lui permettant d'utiliser le système Chifa dans ses différentes fonctionnalités, puisque cette clé comporte des données sur le professionnel, mais surtout sur les autorisations liées à sa qualité pour lire les données de la carte, écrire et mettre à jour la carte, élaborer une facture électronique, signer une facture et crypter un document. L'exploitation du système Chifa nécessite la présence des cartes, assurés et professionnels, qui sont utilisées chez le médecin, le chirurgien dentiste ou le pharmacien et dans une structure de santé (publique ou privée). La rencontre a, par ailleurs, été l'occasion d'exposer à l'assistance l'expérience de certains pays européens et arabes (sultanat d'Oman), dans ce domaine. Nabila Saidoun