Des étudiants de l'université d'Alger se sont regroupés hier à l'intérieur de leurs instituts respectifs pour condamner le double attentat terroriste ayant fait, mardi dans la capitale, des dizaines de morts et de blessés. Les étudiants de l'Institut des sciences administratives et juridiques de l'université d'Alger se sont regroupés dans la cour centrale de l'institut pour scander, tous ensemble : “Non au terrorisme ! Non au retour du chaos en Algérie !” À cette occasion, une minute de silence a été observée par les présents en hommage aux victimes des deux attentats à l'explosif perpétrés dans les quartiers de Ben Aknoun et de Hydra. L'université Benyoucef-Benkhedda (ex-Fac centrale) a également abrité un rassemblement d'étudiants qui, nombreux, ont “vivement” condamné ce double attentat terroriste ayant ciblé le Haut-Commissariat aux réfugiés à Hydra et le Conseil constitutionnel à Ben Aknoun sur les hauteurs d'Alger. “On ne veut pas que l'Algérie replonge dans les ténèbres de la tristesse et de la discorde”, a indiqué Salima, une étudiante en 1re année de droit, qui considère que “cela est une conspiration contre le retour de l'Algérie sur la scène internationale”. Pour Sofiane, un étudiant en interprétariat, ce double attentat “ne saurait être l'œuvre d'un Algérien digne de ce nom”, car, a-t-il dit, ces “crimes n'obéissent à aucun entendement”. “Il nous a fallu toute une décennie pour sortir d'une crise lancinante, et voilà que ces attentats nous replongent dans des souvenirs que nous croyions à jamais effacés”, a-t-il déploré. Mais, a enchaîné Hamida, étudiante en pharmacie, “l'Algérie demeurera debout, n'en déplaise aux sanguinaires de tous poils”. Les participants ont également appelé à “davantage de solidarité entre le peuple algérien”, affirmant que “l'avenir est dans l'amour et non dans la mort et le sang”. Par ailleurs, des milliers d'étudiants ont marché, à Béjaïa, quelques heures après le double attentat d'Alger pour dénoncer avec force cet acte criminel. “Nous sommes effondrés et affectés au plus profond de nous-mêmes”, confiera Farid, membre de la coordination des étudiants de Béjaïa, dont la pensée va à toutes les victimes certes, mais à ses camarades en particulier. Il n'a pas manqué d'exprimer toute sa colère contre les auteurs et les commanditaires de cet acte “barbare et lâche”. Synthèse R. N.