Un général de l'armée libanaise, proche du candidat favori à la présidence et responsable des opérations contre des rebelles islamistes l'été dernier, a été tué mercredi dans un attentat qui a fait quatre morts dans une banlieue chrétienne de Beyrouth. Le général François El-Hadj, qui a supervisé les combats meurtriers entre l'armée et les islamistes du Fatah El-Islam dans le camp de réfugiés palestiniens de Nahr El-Bared, dans le nord du Liban, qui ont fait 163 morts parmi les soldats et au moins 222 chez les islamistes, était un proche du candidat favori à la présidence, le chef de l'armée Michel Sleimane. Selon plusieurs sources, il était pressenti pour le remplacer à la tête de l'armée après son éventuelle élection. C'était un officier distingué à tous les niveaux : personnel, tactique, stratégique, et il allait peut-être devenir le futur chef de l'armée, c'est pour cela qu'il représentait une cible de grande importance, ont commenté les journaux libanais. Son assassinat à la voiture piégée s'est produit à Baabda, une zone chrétienne au sud-est de la capitale libanaise, sous haute sécurité. Outre le palais présidentiel, de nombreuses ambassades sont installées dans la zone de Baabda. Depuis l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri en février 2005, sept autres personnalités anti-syriennes ont été tuées dans des attentats imputés par la majorité parlementaire à la Syrie, ancienne puissance de tutelle au Liban. Le général François El-hadj est cependant la première personnalité militaire assassinée. L'attentat survient alors que l'élection présidentielle au Liban est revenue à la case départ après un huitième report hier de la séance parlementaire qui doit désigner le chef de l'Etat. La prochaine séance du Parlement a été reportée au lundi 17 décembre. D. B.