De sources proches de l'enquête du dossier de l'attentat du 11 décembre, les portières des véhicules à bord desquels se trouvaient les deux kamikazes étaient soudées à l'aide de plusieurs barres de fer entrecroisées, empêchant ainsi les deux kamikazes de quitter les véhicules au cas où ils se seraient résignés à la dernière minute à mener à terme leur macabre opération. Ainsi, les commanditaires qui n'avaient, semble-t-il, aucune confiance ni assurance en leurs kamikazes ont décidé carrément de les emprisonner à l'intérieur de leurs véhicules bourrés d'explosifs. Cela dénote, si besoin est, que l'ex-GSPC qui ne cesse de vanter “la motivation et l'enthousiasme” qui animent ses recrues aux opérations kamikazes n'est finalement que pures élucubrations et fantaisies, voire un leurre destiné à tromper aussi bien l'opinion nationale et internationale que ses maîtres penseurs d'Al-Qaïda. Le choix porté sur un sexagénaire diminué psychologiquement où un dealer multirécidiviste ne peut que confirmer cette vérité qui sonne comme un démenti aux allégations de Droukdel et compagnie. Les deux kamikazes n'étaient d'ailleurs nullement préparés à ce genre d'opérations puisqu'ils n'ont fait aucun effort pour éviter le bus de transport des étudiants ni les nombreux passants dont de nombreux enfants. Ceci prouve que l'ex-GSPC, contrairement à ce qu'il avance, éprouve de nombreuses difficultés à recruter des jeunes pour perpétrer ses massacres. La plupart des kamikazes utilisés déjà dans les attentats ont été recrutés au nom de “la cause irakienne”. C'est au nom de “la libération de l'Irak” que l'ex-GSPC, par le biais de ses filières de recrutement, arrive à recruter des jeunes désœuvrés qu'il n'hésite pas à détourner pour commettre des attentats ici en Algérie. Par ailleurs, le camion de marque JAC utilisé pour l'attentat de Hydra, et qui appartenait à un bijoutier résidant à Rouiba, aurait été acheté à Tidjellabine pour une somme de 59 millions. Et c'est le kamikaze Bechla Rabah et un de ses acolytes, qu'il a présenté comme son fils, qui se sont occupés de la transaction avec en plus de faux papiers. Quant à la somme utilisée pour l'achat du véhicule, elle devait provenir de l'argent qui aurait été versé, il y a un peu plus de cinq jours, par un commerçant de Bordj Ménaïel à un groupe terroriste activant dans la même localité. Ce groupe qui avait enlevé un des frères de ce commerçant aurait exigé deux milliards de centimes pour sa libération. Les ravisseurs se contenteront finalement de 800 millions de centimes. L'on s'interroge si ce groupe n'était pas en contact avec le vieux terroriste Bechla Rabah dont on sait qu'il est lui aussi originaire de Bordj Ménaïel. Ainsi, il semble de plus en plus probable que les deux attentats auraient été préparés par des katibate activant au niveau des wilayas de Boumerdès et d'Alger. M. T.