Le Parti des travailleurs (PT) a réaffirmé, hier, “l'urgence” d'un débat national sur le bilan des réformes économiques et celui de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, en cette fin d'année 2007. Dans un communiqué du parti, à l'issue de la réunion de son secrétariat politique, le PT a réclamé ce débat afin, est-il souligné, de “dégager, entre Algériens, les instruments et les politiques à même de restituer l'espoir et la confiance”. Faisant référence aux “menaces avérées qui ciblent la nation et dont les attentats du 11 décembre 2007 sont une expression”, le parti de Louisa Hanoune a considéré qu'il s'agit de dresser “un rempart devant les manœuvres diverses, internes et externes, qui visent à plonger le pays dans le chaos et l'instabilité à des desseins obscurs”. Sur un autre plan, le PT considère que les mesures prises par le gouvernement en soutien aux prix des produits de première nécessité, “si elles sont un facteur d'apaisement social, ne sauraient être suffisantes”. Une augmentation “effective” des salaires, y compris dans le secteur de la production, tenant compte de l'érosion du pouvoir d'achat, est devenue une question “de cohésion nationale et de sauvegarde pour la nation”. Toutefois, le Parti des travailleurs a estimé qu'il s'agit de “dégager les solutions durables”, citant dans ce contexte “la relance effective et la protection de la production nationale” ainsi que “le gel de l'accord d'association avec l'Union européenne”. Le PT joint aussi sa voix à celle des syndicalistes de Sonelgaz qui s'opposent à l'augmentation des tarifs (de l'électricité et du gaz) et demandant à l'Etat “d'éponger le déficit de 9 milliards de dinars”. Revenant sur le gel de la privatisation du Crédit populaire algérien (CPA), le secrétariat politique du parti a estimé que “la sauvegarde des intérêts de la nation exige l'annulation pure et simple des décisions de privatisation du CPA et d'ouverture du capital de la Banque de développement local (BDL)”.