Suite à l'effondrement partiel de l'immeuble La Parisienne à Alger, M. M. Sahraoui, gérant de la Sarl Sopiref, nous a fait parvenir la mise au point dont nous publions ci-après le texte intégral : “L'incident au niveau de l'immeuble La Parisienne, plus de peur que de mal”. “Dans la journée d'hier, aux environs de 14h30, sur une partie de l'immeuble, alors qu'une trentaine d'ouvriers munis de tous les équipements nécessaires pour leur propre sécurité s'affairaient à un travail de démolition minutieux, un ouvrier a quitté la zone des travaux située au 4e étage pour se rendre au niveau du rez-de-chaussée, dont la démolition n'était programmée qu'après que les étages supérieurs l'eussent été, et ceci pour répondre à une logique de moindre risque. Il est à signaler que contrairement à ce qui a pu être dit ici et là, que ce sont d'abord les fortes pluies de ces derniers jours, qui ayant fragilisé tout l'immeuble, ont provoqué en conséquence l'écroulement d'une partie d'un plancher complètement vétuste et à ciel ouvert, lequel a entraîné lui-même par effet d'enclume deux autres planchers situés en dessous et blessé très légèrement l'ouvrier cité plus haut, et qui s'est retrouvé bloqué un moment, le temps pour la Protection civile de le sortir de cette situation ayant entraîné plus de peur que de mal. L'ouvrier en question, après avoir subi tous les examens médicaux nécessaires, a d'ailleurs pu rejoindre son domicile le jour même comme les deux agents de la Protection civile légèrement contusionnés. Il y a lieu de signaler que l'entreprise adjudicataire du marché de démolition Batrapoch, mandée par la Sopriref, maître d'ouvrage, est encadrée par un personnel technique compétent et qualifié et très largement consciente de l'importance des dispositions propres à assurer un maximum de sécurité à son personnel sur un travail somme toute très délicat et preuve s'il le fallait, les deux étages supérieurs étaient d'ores et déjà démolis sans qu'aucun incident n'ait émaillé cette intervention. De même l'évidement méthodique de la partie centrale de l'édifice et qui a vocation de soulager la structure devrait permettre la poursuite de la démolition du reste de l'édifice sans grands dommages. Ceci ne devant pas minimiser ou exclure la nature particulière et une petite part de risque dans ce type de travaux. Cet incident sans gravité devrait être plutôt considéré comme une probabilité, quelles que soient les précautions prises, et il est opportun de rappeler que, d'une part, le CTC avait déjà classé cet immeuble en rouge (c'est-à-dire à démolir) et que les travaux entrepris par le maître d'ouvrage, en l'occurrence la Sopiref, n'ont pu démarrer qu'à la mi-novembre et cela pour diverses raisons.”