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« Rien ne m'a été épargné, ni insultes ni même les menaces et violences physiques » La propriétaire de L'immeuble 8, rue Addoun dit « la parisienne » nous écrit
L'intérêt que suscite brusquement la démolition de l'immeuble sis, à Alger 8, Rue Sergent Addoun, improprement dénommé par la presse « La Parisienne », dont je suis la propriétaire légale exclusive - n'en déplaise à ceux qui, sans aucune qualité ni moyen d'accès à la vérité juridique ont cru devoir émettre des doutes sur ce point - m'oblige à rétablir les faits à l'intention de vos lecteurs et exercer ainsi le droit de réponse que me reconnaît la Loi. Mais d'abord, ai-je le droit d'évoquer ma grande tristesse et celle de ma famille devant le gâchis d'un immeuble central devenu un tas de gravats et de ruines après avoir subi plus de quarante années durant, les violations d'une occupation sauvage et gratuite, de saccages répétés et surtout de destructions volontaires comme celles du boulanger -pâtissier qui n'a pas hésité à démolir un mur porteur pour introduire un four aux dimensions démesurées juste pour le mettre à la mesure de son chiffre d'affaires en forte hausse dans l'impunité totale ? Malheureusement personne n'a réagi à ces actes de vandalisme, pas même ceux qui versent aujourd'hui des larmes un peu tard, à l'inspiration suspecte en invoquant la valeur historique ou esthétique de mon immeuble. Or, ce n'est qu'au lendemain du séisme du 21 Mai 2003 et devant le danger imminent, l'instabilité aggravée du côté de la destruction du mur porteur, côté droit rue Berlioz, nettement apparente et inquiétante, que les autorités administratives ont procédé à l'évacuation complète de l'immeuble pour l'ensemble des indus-occupants expulsés par décision de justice et revenus dans les lieux. L'arrêté d'interdiction d'habiter a été notifié à tous les occupants sans distinction le 24 Mai 2003, et, trois mois plus tard l'immeuble a été frappé d'un arrêté de péril et de démolition en date du 27 Août 2003 qui m'a été régulièrement notifié en ma qualité de propriétaire. Sans me prononcer sur les motivations profondes de ces décisions, je témoigne néanmoins qu'elles ont été prises dans un contexte où les expertises menées par des organismes publics autorisés, ainsi que les résultats des travaux de mes propres consultants, avaient conclu, hélas, à la nécessité de la démolition sans autre alternative, et en prévention d'un accident majeur. Je passe rapidement sur les épreuves que j'ai subies depuis lors, sans aucune assistance, face aux incursions répétées des indus-occupants qui se ré installaient malgré le danger, les uns invoquant un titre d'élu, d'autres en ouvrant de véritables chantiers de réhabilitation et de division de mon immeuble, au mépris des arrêtés municipaux et de mes droits, le boulanger pâtissier ayant repris son activité et ouvert en plus une cafétéria sans aucune réaction des Autorités qui connaissaient le danger de tels comportements et de ma responsabilité. Cette situation anarchique a duré jusqu'en Octobre 2006, date à laquelle j'ai été alertée par des voisins paniqués par une occupation massive de mon immeuble d'individus sans domicile fixe, venus de toute part se répartir les étages branlants de l'immeuble en édifiant dans la plus grande indifférence des autorités des murs de séparation, aggravant l'instabilité des murs de soutien, et mettant leur vie en danger. Il s'agit des habitants de l'immeuble mitoyen côté rue Berlioz dont les plaintes à la Police Urbaine sont demeurées sans effet, et que l'on a dirigés vers moi en qualité de propriétaire civilement responsable. C'est durant cette période critique qui aurait pu dégénérer en drame que la société SOPlREF a mis à ma disposition ses moyens humains et matériels pour préserver et sécuriser mon immeuble conformément aux injonctions de l'A.P.C d'Alger-Centre : elle est la seule à avoir accepté de prendre en charge le chantier de démolition d'une telle complexité, malgré la multitude de contraintes et de risques. En effet alors que j'étais en plein désarroi aucune autre entreprise n'ayant donné suite à ma demande d'assistance j'ai pu me décharger entièrement sur SO PlREF et son gérant et je suis reconnaissante à cette entreprise et à son gérant d'avoir mis les moyens techniques les plus appropriés dès l'obtention des autorisations de travaux et de voirie et d'effectuer cette démolition dans les règles de l'art, sans lésiner sur les précautions coûteuses et harassantes pour éviter tout risque d'accident à cet endroit très fréquenté du centre ville. Au stade actuel d'évolution de l'affaire, et pour permettre à vos lecteurs d'accéder aux données réelles du problème, des informations doivent être précisées, des questions doivent être posées : Qu'est-ce qui a valu à l'immeuble du 8, rue Addoun à Alger d'avoir suscité une émotion apparemment profonde, et provoqué une campagne médiatique si soutenue notamment par votre journal sous la signature d'un journaliste exclusivement préoccupé par mon immeuble qu'il évoque de manière récurrente à chaque occasion où il évoque le parc immobilier d'Alger photo à l'appui ? Alors que tout le monde sait que depuis ces dernières années près de 70 immeubles ont été démolis au sein de l'agglomération, tous de style identique ou très proche, et tous situés dans les quartiers considérés comme les plus huppés de l'ancienne cité coloniale, le tout sans avoir soulevé le moindre débat, ni la moindre contestation, ni polémique. Un de vos journalistes a rappelé les termes d'une pétition initiée par un architecte très attaché au patrimoine et à l'architecture Haussmannienne dans laquelle on prétendait défendre « une part de notre patrimoine, de notre vécu, de notre art urbain » et que penser de ce même architecte- promoteur qui réalise pour le compte de l'APC d'Alger-Centre Maître de l'ouvrage, la construction d'un nouvel immeuble au numéro 18, de la rue Ben M'hidi sur l'emplacement d'une ancienne construction détruite, sans état d'âme. Qu'il sache une bonne fois pour toutes que nous sommes tous sensibles à la beauté et aux édifices du vieil Alger. En d'autres circonstances et pour les besoins d'une autre cause,ce journaliste aurait présenté mon immeuble comme un vestige hideux de la période coloniale. Le même journaliste spécialisé et préoccupé essentiellement par le sort du 8, rue Addoun, (pour des raisons que lui seul connaît), a relevé qu'une « spéculation effrénée »entoure cet immeuble. Il n'en dit pas plus, mais précise que ses informateurs réclament l'anonymat : quel merveilleux moyens de distiller, impunément, le nombre et la qualité des contre-vérités que l'on souhaite, et les diffuser à la faveur de ce manque de vigilance si évident. Dans l'ensemble des articles qui ont été consacrés par votre journal à cette affaire, une seule des parties prenantes, ou concernées n'a pas eu le bonheur de susciter l'intérêt de votre Journaliste : je veux parler de la propriétaire de l'immeuble 8, rue Sergent Addoun à Alger. Née en Algérie, je suis attachée à mon pays et à cette ville d'Alger où j'ai grandi où j'ai tous mes souvenirs, où j'ai choisi de continuer à résider à ce jour sans interruption. J'ai également un très fort attachement à mon immeuble que j'ai vu , impuissante se dégrader de jour en jour : aujourd'hui qu'il est arrivé au stade de la démolition, c'est moi la première victime. Avec cette circonstance que, tout au long de cette période, ma qualité de propriétaire n'a été volontiers reconnue que pour mettre à ma charge les obligations liées au droit du propriétaire. : c'est à moi seule que la Commune signifie les arrêtés de péril et de démolition et les« mises en demeure » pressantes d'avoir à démolir avec toutes les difficultés et contraintes d'une telle charge. Par contre, dès qu'il s'agit d'exercer non plus les obligations mais les prérogatives liées à l'exercice du droit de propriétaire, les mêmes se mettent à émettre des doutes sur ma qualité : rien ne m'aura été épargné, ni les insultes, ni même des menaces et violences physiques. Profitant d'un incident, fort heureusement mineur survenu sur le chantier de démolition géré parfaitement par la SOPIREF, des autorités incertaines auraient ordonné l'arrêt des travaux, décision qui ne peut qu'aggraver les risques nouveaux liés à la fragilité de la structure de l'immeuble, ou ce qu'il en reste, et à l'évolution de la météo : toutes les mesures possibles ont été prises dans la plus grande difficulté pour éviter l'effondrement de l'immeuble. Mais tout le monde sait que les risques existent. Au stade ou est parvenu le chantier, qui peut justifier une telle décision ? Qui peut raisonnablement croire qu'il est possible de revenir en arrière reprendre l'alternative d'une si hypothétique réhabilitation comme semble le réclamer dans la presse et à la radio cet architecte promoteur qui reconstruit un immeuble au numéro 1 8, rue Ben M'hidi après destruction totale d'un immeuble colonial que j'ai bien connu ?