Pendant les périodes de froid, ce produit connaissait des spéculations sordides, notamment dans les zones rurales. Les distributeurs de gaz butane imputent cette rupture à l'entreprise nationale Naftal. Le spectre d'une nouvelle rupture de gaz butane aujourd'hui à Tiaret est plus que jamais menaçant, présageant le retour du psychodrame vécu de longues années durant est qui s'illustrait par les difficultés d'approvisionnement en gaz butane, notamment pendant les périodes de froid où ce produit connaissait des spéculations sordides, notamment dans les zones rurales. Cette inquiétude a commencé à se pointer à l'horizon depuis bien longtemps, elle est devenue plus cruciale en ce moment où le froid s'annonce plus rigide. Il s'agit de l'une des conséquences qui risquent de nuire aux populations habituées à acquérir ce produit vendu à un prix raisonnable et en quantité voulue, dont le plus commun des citoyens ne s'empêche de s'interroger sur les raisons de son arrêt. “Depuis sa création, en 2000, cette entreprise ne s'est résolue qu'à satisfaire la demande des citoyens en conjuguant la quantité à la qualité et aux tarifs”, tenait à témoigner un épicier de la localité de Temda qui se dit outré en se rappelant du calvaire que vivait la région auparavant. Contacté par nos soins, le responsable concerné imputera cette rupture à la démarche entreprise par l'entreprise Naftal qui le contraint à un quota restreint du produit. “Cette boîte n'en est pas à sa première puisque, depuis la mise en service de mon groupe, les embûches se suivaient et on a tout fait pour me décourager”, explique-t-il en précisant que tous les paramètres régissant le dossier sont à son avantage. Désormais, loin de se limiter à un simple placard publicitaire afin d'améliorer sa carte de service, ce groupe qui emploie plus de 250 travailleurs permanents et assurait, à partir de son centre d'enfûtage, une livraison mensuelle avoisinant 200 000 bonbonnes de gaz butane avec une flotte de 60 camions aménagés pour couvrir toute la wilaya de Tiaret en allant jusqu'à Skhouna dans la wilaya de Saïda, Lardjem et Bordj Bounaâma à Tissemsilt, Hassi F'doul à Djelfa et une partie de la wilaya de Relizane, se voit aujourd'hui contraint à réduire son agenda en cessant l'activité relative au gaz butane. Toutefois, à bien contempler de près la situation, à voir le dossier en notre possession, tout mène à comprendre qu'on tente excessivement de nuire à cette entreprise. D'ailleurs, ce dernier nous révéla, une panoplie de documents en main, que la justice avait déjà tranché sur ce sujet pour lequel les deux parties furent entendues à plusieurs reprises, sans pour autant que le gain de cause lui revienne. Sur ce point, M. Belhocine, outre ses diverses lettres adressées à qui de droit, nous a affirmé que son cas a été aussi étudié par diverses commissions, lesquelles, après de profondes inspections, des promesses de le réhabiliter lui furent signifiées sans pour autant passer, jusqu'à présent, à l'exécution, sinon au contraire. Aujourd'hui, le réseau dont le champ d'action était considérable se trouve à la rupture de ce produit sur lequel la tension risque de s'accentuer. À l'occasion, il y a lieu de rappeler que le personnel employé dans ce créneau se trouve au chômage après le gel de l'activité. Par ailleurs, la préoccupation de ce dernier reste l'intervention des autorités compétentes pour le rétablir dans son droit le plus légitime. R. SALEM