Association de malfaiteurs, falsification de documents officiels, imitation de sceaux de l'Etat, corruption et trafic d'influence, escroquerie, enlèvements et séquestrations, attentat à la pudeur, incitation de mineurs à la débauche, création de lieux de débauche. Ce sont là les chefs d'accusation retenus contre une bande de malfaiteurs constituée de onze personnes arrêtées à Staouéli (côte ouest d'Alger). Un résumé du code pénal. À l'origine de cette scabreuse affaire, on retrouve B. A. (30 ans), propriétaire d'une agence immobilière dans le quartier chic d'El Mouradia, dont les agissements sont signalés par des citoyens victimes d'escroquerie. En effet, le mis en cause proposait ses services aux victimes préalablement triées sur le volet, l'acquisition de lots de terrain avec décision et acte notarié dans une des communes de la wilaya d'Alger. Les documents scannés sont revêtus vraisemblablement du cachet de ladite commune. Pour cela, un coup de main de l'administration locale serait d'une grande utilité. Le maire sortant et un employé du service de l'urbanisme se montrent favorables et la boucle est bouclée. Pour le moment, trois victimes sont connues, mais l'on s'attend à beaucoup d'autres avec la présentation de l'affaire devant la justice jeudi dernier. B. A. n'est pas à son unique affaire, il est également impliqué avec 10 autres personnes dans une histoire d'enlèvement de deux mineures séquestrées dans sa maison à Staouéli qu'il transforme en lieu de débauche. Les deux filles, des cas sociaux, sont emmenées de force dans cette maison où elles ont subi des violences, tortures et attentat à la pudeur. Gardées durant plusieurs jours, elles étaient à la disposition des clients. Les onze personnes impliquées dans cette affaire, parmi elles des repris de justice, ont été présentées jeudi devant le tribunal de Chéraga. A. F.