Hamid Kechad s'est éteint jeudi. La corporation a perdu en lui un membre qui a brillé autant par son talent et son engagement que par sa discrétion. Fils de soudeur, né à Douaouda, il était surtout connu comme animateur d'émissions radiophoniques. Il s'est notamment illustré dans l'émission “Gal ou mat”. Hamid a abattu un énorme travail sur le patrimoine de la chanson religieuse du terroir et sur les musiques du Sahara. C'est lui qui, le premier, nous fit connaître le gnaoui. Les amateurs de musique chaâbi savent aussi sa contribution à la vulgarisation de ce genre et se souviennent de cette mémorable émission sur El-Hadj M'hamed El-Anka où, s'abstenant de tout commentaire, il faisait chanter, dans les intermèdes, un authentique chardonneret. Hamid Kechad a collaboré dans la presse écrite, notamment à Révolution africaine, Alger Républicain et Le Matin. Patriote convaincu, il était dans la décennie noire un compagnon engagé du fameux groupe de résistants de “Haouch Gros”. Hamid Kechad est mort à 53 ans. Il a été inhumé avant-hier à Koléa. Gal ou meurs. “Dis et meurs”, nous recommandait le poète. M. H.