Hier, au moment où nous mettons sous presse, des terroristes, dont le nombre n'a pas été déterminé, étaient accrochés à Djebel Ouahch, sur les hauteurs est de la ville de Constantine. Les premiers coups de feu ont été entendus aux environs de 17 heures. Selon nos sources, les forces de sécurité ont donné l'assaut au refuge d'un groupe terroriste qui s'est installé dans le parc forestier. Ils ont agi sur la base d'informations fournies par des citoyens fréquentant le parc d'attractions. Les détails de l'assaut ont été préparés déjà en milieu de journée quand les forces de sécurité procédèrent au repérage du site à l'aide d'un hélicoptère de reconnaissance. Le petit maquis de djebel Ouahch est un site très sensible pour au moins trois raisons. La première, c'est un espace forestier faisant jonction avec le tissu urbain depuis le boulevard de l'Est. La deuxième est qu'il fut auparavant le refuge des ex-groupes armés délogés en 1998. La troisième découle du fait qu'il a abrité un méga-chantier inscrit dans le cadre du projet de l'autoroute Est-Ouest et où travaillent plusieurs ingénieurs et techniciens étrangers. L'accrochage est intervenu à l'issue d'une journée marquée par une série d'intox distillées par des réseaux de soutien du GSPC. L'une ayant fait le tour des rédactions locales faisait état de la découverte de 4 cadavres décapités à la cité Zaouch. Auparavant, la veille, la ville était sous haute surveillance. Selon d'autres informations, un groupe terroriste aurait programmé l'organisation d'un attentat dans l'enceinte même de l'aéroport Mohamed-Boudiaf de Constantine. L'attentat était prévu pour la journée d'avant-hier, lors de l'arrivée d'un vol de hadjis et un autre en provenance de Paris. Pour rappel, durant le mois de Ramadhan dernier, soit au mois octobre, au moins 4 jeunes issus des quartiers Oued El-Had, la Boum et le Faubourg, situés au pied de Djebel Ouahch, ont quitté leur domicile pour rejoindre, avec une dizaine d'autres jeunes, les maquis terroristes. Selon des sources locales, parmi ces derniers se trouvent deux frères. Ce sont leurs parents qui auraient avisé les services de sécurité. Auparavant, le 16 mai dernier, un attentat aux explosifs perpétré en plein jour à la cité Daksi, aux limites de la cité Oued El-Had, a fait une victime parmi les forces de sécurité. Il s'agissait d'un policier en civil qui faisait partie du dispositif de sécurisation des agents en uniforme chargés de réglementer la circulation. Lynda N.