La ville des Ponts a connu, durant le premier semestre 2008, une certaine recrudescence terroriste. Une action militaire de grande envergure a été menée, jeudi, par les forces de sécurité sur un important périmètre allant de la cité jusqu'aux hauteurs de Benchergui. Des sources bien informées ont confié, qu'un groupe terroriste du Gspc, connu pour être une branche d'Al Qaîda, dont le nombre n'a pas été déterminé, a tenté de s'infiltrer dans la ville, mais a été accroché. Les services de sécurité, au courant de cette tentative, avaient dressé un important dispositif sécuritaire devant permettre d'empêcher la progression du groupe vers la ville. Comme nous avons pu le constater directement, au courant de l'après-midi de jeudi, les services de sécurité étaient mobilisés tout au long de la route de cette cité de la périphérie constantinoise, où l'on a procédé à des fouilles de véhicules et d'identités. Rien n'a été laissé au hasard. L'accrochage survenu sur les hauteurs de Benchergui, dont des coups de feu ont été entendus, a contraint le groupe terroriste a rebrousser chemin, alors qu'aucun bilan n'a pu être établi au moment où nous rédigeons ces lignes. Des sources sécuritaires confirment, par ailleurs, qu'une sérieuse action militaire a été menée, sur la trace d'un groupe terroriste, mais rien n'a été révélé sur l'accrochage et ses résultats. Depuis deux mois, Constantine vit au rythme des descentes nocturnes, notamment dans les quartiers chauds de la ville. La présence des forces de sécurité était, hier, très perceptible à la nouvelle-ville Ali Mendjeli, où des habitants ont témoigné qu'une mobilisation inhabituelle a été opérée. La ville des Ponts a connu une recrudescence terroriste durant ce premier semestre de 2008. Après l'attentat à la bombe perpétré à Daksi, à la veille des élections législatives de 2007, d'autres actions subversives ont été enregistrées, notamment à Djebel El Ouahche et à Zouaghi. Sur les dizaines d'hors-la-loi ayant rejoint les maquis de 2006 à 2008, les services de sécurité en ont identifié 17, dont deux se sont rendus. Il s'agit, entre autres, de Bousbough Hamza alias Abou Talha, et de son frère Yacine alias Abou Yahia. Par ailleurs, des terroristes identifiés, Charouana Nabil alias Abou Al Bara, Charouana Bilal alias Abou Aoumaïr, Charouana Badreddine alias Abou Kadada et Jarman Abdelkarim alias Abou Abderrahmane, et d'autres activistes demeurent activement recherchés, selon les mêmes sources. Dans la globalité, 64 terroristes originaires de Constantine demeurent terrés dans les maquis. Ils sont instables et changent de refuge régulièrement, se planquant dans les massifs de Skikda et de Jijel. Ces terroristes cherchent à rallumer le feu dans une ville où la population souffre encore des affres du terrorisme. Néanmoins, les forces de sécurité exercent une pression et maintiennent la vigilance à son plus haut degré. A l'Est, les forces de sécurité opèrent de jour comme de nuit dans plusieurs maquis. A Jijel, Skikda, M'Sila, Batna, Khenchela et Tébessa, alors que le même rythme est observé au Centre, soit à Boumerdès, Bouira et Tizi Ouzou.