À quelques mois de la préparation de l'échéance d'avril 2009, le chef de l'Etat entend tenir son pari : réaliser à terme son plan quinquennal. Un large mouvement dans le corps des walis sera incessamment opéré par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Selon une source digne de foi, ce remaniement, inscrit dans l'agenda du chef de l'Etat, pourrait intervenir en même temps que le lifting prévu dans l'Exécutif de Abdelaziz Belkhadem. Et si le premier magistrat du pays a eu à constater des insuffisances criantes dans le développement de beaucoup de secteurs, il est évident que certains walis sont responsables de l'état de stagnation et des retards, par ailleurs signalés, que connaissent les grands chantiers lancés par le président Bouteflika dans le cadre du plan quinquennal. Du coup, le chef de l'Etat voudrait donner un énième coup de pied dans la fourmilière puisqu'il a eu à opérer les mêmes changements. Vainement. Il n'en demeure pas moins que, et partant du constat établi, ce changement sera probablement annoncé avant la fin du mois en cours. Et cette synchronisation des évènements s'inscrirait en droite ligne en prévision de l'amendement de la loi fondamentale et, par ricochet, de son troisième mandat proclamé haut et fort par le Front de libération nationale (FLN) et des associations de soutien au programme du président de la République. Naturellement, à travers ce changement, M. Bouteflika voudrait apporter du sang neuf à la tête des wilayas en souffrance, notamment après la réunion des walis consacrée à la jeunesse durant l'été dernier et dont les résultats tardent à venir. Mieux, les recommandations de ladite rencontre ne sont pas encore prises en considération dans le programme du développement local. De deux choses l'une : ou les walis ont un vaste plan de charge et seraient dépassés par les évènements, ou il y aurait un manque d'ambition chez ces commis de l'Etat par manque d'imagination face aux problèmes posés par une jeunesse en mal de vivre. Le logement, les routes, les grandes infrastructures socioéconomiques, sportives et culturelles, la modernisation de l'administration, l'investissement local, pour ne citer que ces exemples de projets qui “bloquent” encore, ont pourtant été soutenus par le Président qui a misé de gros moyens financiers afin de les réaliser. Selon notre source, ce changement coïncide avec la dotation de budgets conséquents pour les wilayas, à la faveur de la loi de finances 2008, pour booster tous les projets vitaux pour le développement local. En panne de symbiose et d'efficacité dans la gestion des affaires courantes et des préoccupations des citoyens, les collectivités locales feront ainsi l'objet d'un grand intérêt de la part du chef de l'Etat qui a toujours insisté sur un paramètre : l'obligation des résultats. F. B.