Le Président de la République réunira prochainement les cadres de la Nation pour leur donner les instructions nécessaires à même de mener ce chantier à bon port. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, réunira prochainement les cadres de la Nation. A l'ordre du jour, la présentation du plan d'action du nouveau programme quinquennal 2010/2014. Le premier magistrat du pays dévoilera les grandes orientations et les consignes qui constitueront le mot d'ordre du nouveau mandat. Le gouvernement s'apprête actuellement à apporter les dernières retouches à ce programme avant sa mise en route. A cet effet, la réunion hebdomadaire du mardi 19 janvier (ex-conseil du gouvernement (Ndlr) lui sera consacrée. «Nous allons examiner le plan quinquennal, lors de la réunion traditionnelle du gouvernement le mardi 19 janvier prochain», a confié à L'Expression un membre de l'Exécutif. Notre interlocuteur précise que le travail est en phase finale. La liste des projets retenus pour chaque secteur a été arrêtée avec une évaluation stricte des budgets. L'équipe de Ouyahia aura, donc, pour tâche d'apporter les dernières corrections avant d'adopter la feuille de route. Une fois prêt, le nouveau programme sera inscrit au menu du prochain Conseil des ministres qui se tiendra sous la présidence du chef de l'Etat. Ce dernier aurait donné des instructions au gouvernement afin d'accélérer les travaux pour mettre sur rails le plan quinquennal de 150 milliards de dollars. «Il (le programme Ndlr) sera adopté lors du Conseil des ministres qui se tiendra fin janvier, début février pour procéder à sa mise en application avant le mois d'avril prochain», explique notre interlocuteur. Le coup d'envoi du programme quinquennal 2010/2014 sera donné par le chef de l'Etat, initiateur du programme, lors d'une réunion regroupant les cadres de la Nation au Palais des nations. «Le lancement du programme quinquennal fera probablement l'objet d'une rencontre grandiose qui regroupera tous les responsables de la hiérarchie», a estimé ce membre de l'Exécutif. D'ailleurs, c'est ce qu'a déclaré le Premier ministre, lors de la présentation du Plan d'action du gouvernement devant le Parlement juste après l'élection du 9 avril 2009. «Les grands détails du plan d'action du nouveau programme quinquennal seront présentés par le président de la République qui est l'initiateur du projet», a précisé M.Ouyahia en réponse aux critiques des députés qui ont soulevé le manque de clarté et de détails concernant la gestion des 150 milliards de dollars. Une opportunité pour le président de la République de clarifier les choses. Surtout qu'il s'agit d'un budget de 150 milliards de dollars. Le chef de l'Etat convoquera les hauts responsables et cadres de l'Etat pour les instruire de lutter contre le gaspillage, les dépassements et la mauvaise gestion. Sur ce plan, des déclarations fracassantes sont attendues. Connu pour son franc-parler, le président de la République n'hésitera pas à énumérer quelques vérités quant à la gestion des deniers publics. Il reviendra certainement sur les scandales ayant défrayé la chronique ces derniers temps et qui concernent des grands projets d'infrastructures. Les observateurs de la scène politique estiment que le démarrage du plan quinquennal va chambouler les habitudes de travail. Le patron d'El Mouradia va être très ferme sur la gestion des 150 milliards de dollars en mettant en garde ses cadres contre tout éventuel dépassement ou mauvaise gestion. La culture du laisser-aller ne sera plus tolérée. Avec la crise financière internationale et la chute des exportations des hydrocarbures, le chef de l'Etat va obliger ses responsables à serrer davantage la ceinture. «Le temps des vaches grasses est révolu», avait-il insisté lors de la campagne électorale. Par ailleurs, la mise en route du programme quinquennal s'annonce comme un facteur qui apportera un éclairage sur la vie politique. Le remaniement ministériel attendu depuis des mois sera, dit-on, dans les bagages du programme quinquennal. «Le Président attend juste que le programme soit mis en route pour désigner une nouvelle équipe», soutient un membre du gouvernement. Et d'ajouter: «Des évaluations ont été faites dans tous les secteurs durant les derniers mois.» La préparation de la nouvelle composante de l'Exécutif est presque finie. Selon des informations, pas moins de dix ministres seront partants. Ce lifting ne concernera pas uniquement le gouvernement. Un vaste mouvement sera opéré au niveau des différentes structures. Les walis, les ambassadeurs et les responsables des services sécuritaires seront concernés. «Le chef de l'Etat a pris tout ce temps pour mieux mûrir ses choix et pour gagner du temps pour la mise en application du programme quinquennal», justifie un autre membre de l'Exécutif.