Le comité du village d'Ikoussa (commune de Bouzeguène) interpelle les autorités concernées quant au retard accusé dans la mise en service du réservoir d'eau potable, réalisé il y a quatre ans. Le réservoir, destiné exclusivement aux habitants du village d'Ikoussa, semble être bloqué par les habitants d'un quartier du village voisin, selon le même document. Ces derniers bien que disposant de l'AEP de leur village exigent à être associés dans la distribution d'eau du nouveau château dont l'étude ne prévoit pas cette hypothèse, car la capacité dudit réservoir est limitée à la quantité destinée au village Ikoussa. Achevé en 2003 et dont le coût dépasserait les 100 millions de centimes, le réservoir est abandonné à un triste sort. D'aucuns se demandent comment l'APC pourra-t-elle bénéficier d'autres crédits pour la construction d'autres réservoirs quand ceux qui sont achevés sont abandonnés. Pire encore, non seulement le réservoir ne fonctionne pas mais il dépérit de jour en jour au grand dam de la population qui ne comprend pas l'entêtement des uns et la négligence des autres. Le comité du village d'Ikoussa semble ne s'opposer à aucune solution. Pour lui, qu'on associe ou pas les habitants des autres villages n'est pas un problème en soi, l'essentiel est qu'on mette en service ce château d'eau pour que les habitants en finissent avec la consommation de l'eau non traitée. Ces derniers sont en effet alimentés depuis la conduite principale et l'eau arrive directement dans les robinets sans passer par le réservoir. En hiver, ou lors des grands travaux de réparation de la conduite, l'eau y est recueillie souvent trouble dans les robinets. Une situation qui pousse les habitants à se rabattre sur l'eau minérale qui n'est pas à la portée de toutes les bourses. Par ailleurs, des problèmes de cross connexion sont toujours enregistrés à Bouzeguène en raison de la promiscuité des réseaux AEP et d'assainissement. L'ADE fait face à de nombreux problèmes de fuite d'eau en raison de la corrosion de la tuyauterie d'adduction datant de la fin des années 1970. Les conséquences seront désastreuses pour les habitants si rien n'est fait pour renouveler le réseau d'assainissement entièrement défaillant. Les nouveaux élus à l'APC de Bouzeguène sont interpellés pour user de tout leur pouvoir et dénouer la crise qui a trop duré. C. NATH OUKACI