Pour le secrétaire général du parti, “la grandeur du combat pour la liberté et la démocratie rend dérisoire l'activisme de ceux qui se trompent d'époque”. “Le parti se mue, de jour en jour, en un parti fier de son indépendance et de son autonomie, renforcé par ses multiples légitimités, décidé à mettre son action au service du triomphe des libertés démocratiques dans notre pays”, a affirmé, hier, M. Ali Benflis, secrétaire général du FLN, qui martèlera dans son discours de clôture du séminaire de formation des élus des wilayas du Centre, organisé à Zéralda, qu'“on est en 2003, c'est une autre Algérie”. “Nous sommes pour plus de liberté de la presse, pour plus de démocratie”, dira encore le patron du FLN avant d'ajouter que “la grandeur de ce combat rend dérisoire l'activisme de ceux qui se trompent d'époque et que le peuple sanctionnera, inévitablement, comme il sanctionne, toujours, ceux qui vont à l'encontre de sa volonté et ceux qui rament à contre-courant du cours de l'histoire”. Ali Benflis fait certainement allusion à ceux qui, mécontents du sort que leur avait réservé le 8e congrès, veulent déstabiliser le parti et, à travers lui, son secrétaire général. “Les militants n'ont, selon lui, pas besoin de tutelle. Ils connaissent bien où résident leurs intérêts”. Pour le patron du FLN, “la consécration du principe de l'indépendance du parti est, aujourd'hui et demain, un choix fondamental et stratégique”. “Cette démarche procède de notre souci constant de protéger les institutions de l'Etat et de les mettre à l'abri des enjeux partisans, pour que l'Etat algérien soit réellement et définitivement l'Etat de tous les Algériens, des Algériens animés de la ferme volonté de défendre leurs institutions contre toutes formes d'atteinte à leur crédibilité et à leur honneur, car leur crédibilité et leur honneur et celui de tous les Algériens”, souligne encore Ali Benflis pour qui “l'Etat se construit par le renforcement de ses assises de bases”. L'Etat algérien sera, selon lui, “d'autant plus fort quand il sera doté de communes bien gérées, de wilayas performantes, en un mot, quand il sera doté des véritables attributs de la gouvernance locale, sans laquelle il ne peut y avoir de bonne gouvernance au niveau national”. A cet effet, le responsable du FLN plaide pour un code communal et un code de wilaya qui consacreront l'élargissement des prérogatives des élus locaux. L'orateur ne reviendra, en effet, jamais assez sur l'autonomie du parti, tel que cela a été décidé lors du dernier congrès. Il est clair que si Ali Benflis y insiste beaucoup, l'enjeu politique de cette décision qui soustrairait sa formation aux tutelles d'antan est de taille. C'est d'ailleurs ce qui lui a valu des tentatives de déstabilisation depuis quelques semaines. Outre Saïd Barkat qui, dans une lettre rendue publique, a dénoncé la manière avec laquelle s'est déroulé le congrès du FLN, c'est un autre militant du parti, en l'occurrence Amar Saïdani qui, élu membre du comité central, annonce à partir de Blida la candidature de Abdelaziz Bouteflika alors que sa formation a décidé d'un congrès extraordinaire pour trancher la question. S. R.