Action En ce mois de jeûne, ce genre d?activités fleurit particulièrement. Un programme de lutte est mis en application. Les principales artères commerçantes de la ville commencent progressivement à respirer depuis l'intervention des services de police qui se sont activés, ces derniers temps, à dégager les voies publiques «assiégées» par les commerces informels. Des commerces de fortunes qui ont vu le jour dès le début du mois sacré. Cette opération de «nettoyage» ne s'apparente pas à une campagne, mais plutôt à une urgence devant l'ampleur qu'a pris ce phénomène. Plusieurs artères de la ville ont déjà été touchées par cette opération coup de poing contre l'occupation illégale du domaine public, ces dernières années, et qui constitue une gêne tant pour le piéton que pour les automobilistes. Cependant, la rue Abdellah, en plein centre-ville, réputée comme étant l'artère la plus commerçante, n'a pas encore été touchée par cette opération plus que nécessaire dans cette zone. Cette rue déjà étroite est envahie quotidiennement par une multitude de marchands ambulants qui rendent difficile toute circulation piétonne. Il faut dire que toute une gamme de produits, principalement d'origine étrangère, est étalée à même le trottoir, souvent devant les vitrines des magasins. Les citoyens, attirés par les bas prix proposés par ces vendeurs à la sauvette, se ruent sur ces commerces de fortune. Pourtant, cette rue est le type d'espace qu'il faut dégager au plus vite, car elle est devenue le lieu de prédilection de voleurs à la tire et d'agresseurs de tous bords, visant notamment les femmes, en plus des préjudices occasionnés par ces vendeurs à la sauvette aux commerçants réguliers. Ces derniers, pour qui ce genre d'activités constitue une gêne au quotidien et une concurrence fatale, affirment être tout à fait conscients des difficultés auxquelles sont confrontés ces jeunes, notamment le chômage, «mais il y a un seuil que l'on ne peut tolérer dès lors qu'il s'agit de la sécurité des biens et des personnes ou d'une circulation sans contrainte sur la voie publique», précisent-ils. A ce titre, ces commerçants attendent que cet espace bénéficie lui aussi de l'opération lancée par la police.