Pour cet Yennayer de l'an 2958, les marchés ne désemplissent pas et on a du mal à se frayer un chemin parmi les étals. Cela est également perceptible à travers les souks hebdomadaires, durant ce dernier week-end. À l'instar des autres régions du pays, et depuis quelques jours déjà, Mostaganem s'est mise à l'heure de Yennayer ! Au niveau de tous les marchés, couverts ou à ciel ouvert, dans tous les souks hebdomadaires, en ville et dans les bourgades, les marchands et les vendeurs, ambulants et même à la sauvette, ont momentanément changé de commerce. La frénésie est à son comble. Sur tous les étalages, on vous offre une variété de friandises et de fruits secs pour fêter Yennayer. Les bouchers et les volaillers sont également au rendez-vous et exposent, sans veiller outre mesure aux conditions d'hygiène, à même le trottoir, poules, poulets et dindes particulièrement gros et gras. Selon les convictions des uns et des autres, la coutume dont nombre de “fkih” autoproclamés ou improvisés oublient qu'elle fut l'une des plus efficaces armes ayant inhibé l'assimilation de la culture nationale par l'invasion étrangère, est fêtée avec un éclat particulier. Alors que pour les uns, cette fête consiste en un simple changement du menu du jour, le temps d'une soirée réunissant joyeusement la famille, pour d'autres familles, c'est d'un imposant rituel qu'il s'agit. Mais c'est pour les commerçants et les “opportunistes” du commerce, que l'évènement demeure l'aubaine la plus festive ! Les noix, les noisettes à 700 DA le kilo, les amandes et les pistaches à 500 DA et les cacahuètes à 200 DA, entre autres, ce sont là quelques tarifs affichés là où vous passez ! Pour cet Yennayer de l'an 2958, qui coïncide à quelques jours près avec le début de l'année hégirienne, l'occasion est offerte aux marchands, surtout véreux, de se frotter une nouvelle fois les mains. Quant aux clients, les marchés ne désemplissent pas et on a du mal à se frayer un chemin parmi les étals. Cela est également perceptible à travers les souks hebdomadaires, durant ce dernier week-end. La “température” de la mercuriale de tous ces produits tant prisés pour la célébration de cette fête ancestrale révèle que les prix n'ont pas trop changé par rapport à ceux de l'an dernier. Et pouvait-on les augmenter davantage pour attirer un client déjà rudement éprouvé par l'érosion de son pouvoir d'achat en ce début de nouvelle année ? Bon gré, mal gré, chaque père de famille peut faire des achats selon son portefeuille. La demande évoluait crescendo jusqu'à la veille du jour J. Par leurs tarifs, relativement, les plus bas, les produits locaux, demeurent les plus abordables pour les petites bourses. Compte tenu de leur dénuement, on tente de les appâter par des “mélanges” à 300 DA le kilo. Sans pitié ni générosité, la mercuriale des fruits, locaux ou exotiques, inscrits sur la liste de Yennayer, ne s'est guère empêchée de s'emballer ces derniers jours. M.O.T.