La prise en charge thérapeutique des diabétiques et les atteintes vasculaires rénales qui peuvent aboutir à des soins par hémodialyse ont été, jeudi dernier, au centre des débats de la troisième journée sur la diabétologie, organisée à l'auditorium de l'université Djillali-Liabès. Initiée par l'établissement public de santé de proximité (EPSP) et l'association des diabétiques Er Rahma, cette manifestation, présidée par les professeurs Slami, Bouayad et Benfenatki, et à laquelle ont participé de nombreux spécialistes et praticiens des wilayas de Sidi Bel-Abbès, Oran, et Alger, a suscité un fructueux débat autour des voies et moyens de prise en charge de cette redoutable pathologie qui prend, aujourd'hui, dans le monde et surtout en Algérie le profil d'une véritable épidémie n'épargnant aucune tranche d'âge ni catégorie socioprofessionnelle. Au programme de cette journée figurent la prise en charge du syndrome métabolique, le cœur et le diabète, l'hypertension artérielle résistante, l'artériopathie et diabète, la progression de la néphropathie diabétique, la conduite à tenir devant le pied diabétique et devant le diabète de l'enfant et la prise en charge thérapeutique du diabète. Selon Mme Aourag, chef de service d'épidémiologie, l'on apprend qu'au 31 décembre 2007, l'EPSP de Sidi Bel-Abbès avait enregistré 7 818 diabétiques, dont 5 097 femmes, 2 721 hommes et 87 enfants. Parmi eux, 1 295 sont de type 1 et 6 510 de type 2. Selon notre interlocutrice, “pour assurer une meilleure prise en charge de cette vulnérable tranche de société atteinte de cette pathologie, une maison des diabétiques a été créée à la polyclinique de l'ex-quartier Gambetta de Sidi Bel-Abbès. Elle s'est fixée pour mission la prise en charge du malade et ce, en allant de la consultation à l'exploration, au dépistage des complications jusqu'à la réintégration sociale du diabétique. Pour M. Naïmi, président de l'association Er Rahma, “cette annexe compte dans son effectif plus d'une dizaine de médecins spécialistes, des diabétologues, des ophtalmologues, des endocrinologues…”. À ce propos, et pour assurer des soins de qualité, les intervenants ont mis l'accent sur la nécessité de multiplier les maisons des diabétiques. À signaler qu'en marge de cette rencontre, une exposition des laboratoires et autres fabricants d'équipements médicaux a été organisée dans le hall de l'auditorium pour permettre aux participants de prendre connaissance des dernières créations dans ce domaine. A. BOUSMAHA