Les irréductibles, qui écument encore les maquis et qui ont fait allégeance à Al-Qaïda en vue de donner un nouveau souffle au GSPC, ne renonceront jamais à leurs desseins criminels contre l'Algérie même si l'Etat venait à leur accorder davantage de concessions. C'est un début d'année macabre. Attentat kamikaze contre la sûreté de daïra de Naciria, dans la wilaya de Boumerdès, et embuscade à Constantine et à Tizi Ouzou où plusieurs éléments de l'ANP et des gardes communaux ont été tués. Le GSPC, qui a juré de s'acharner contre le peuple algérien en multipliant les actions terroristes, persiste et signe d'autant que le retour de certains éléments du GIA, démantelé en 2001, marque une radicalisation de l'organisation de Droukdel. Face à cette situation, les services de sécurité ont pris d'importantes mesures en vue de mettre en échec les attentats en renforçant les dispositifs déjà existants. L'alerte est à un niveau élevé d'autant que les groupes terroristes tentent de perpétrer des attentats à l'occasion de dates repères ou symboles afin de frapper l'imaginaire des populations. Mais il faut bien admettre que le terrorisme ne peut pas frapper là où il veut et quand il le veut. Les attentats du 11 décembre 2007 ont bel et bien prouvé que le GSPC a profité de certaines failles dans le dispositif sécuritaire en raison d'un relâchement pour exécuter sa basse besogne. Et les responsables en charge de la sécurité l'ont confirmé quand bien même les attentats à l'explosif demeureraient imparables. Il est donc urgent de miser sur un travail de renseignements afin d'arriver à la source du mal. Même si le terrorisme a reculé avec l'entrée en vigueur de la loi portant sur la concorde civile et la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, il n'en reste pas moins que les irréductibles, qui écument encore les maquis et qui ont fait allégeance à Al-Qaïda en vue de donner un nouveau souffle au GSPC, ne renonceront jamais à leurs desseins criminels contre l'Algérie même si l'Etat venait à leur accorder davantage de concessions. La lutte antiterroriste, qui reprend de plus belle après une période de répit, doit être accompagnée par une politique de communication assez offensive afin de sensibiliser les populations sur les dangers de l'islamisme et de l'extrémisme, et un discours éradicateur qui puisse redonner confiance en l'Etat. A. A.