Trois affaires de trafic de psychotropes ont été traitées et de petits dealers se sont faits prendre par les policiers en charge de la traque de ces criminels utilisés par de vrais barons qui restent, eux, toujours dans l'ombre. La commercialisation illicite et la consommation des psychotropes commencent à faire des ravages parmi la population juvénile de la ville de Batna. Une réalité confirmée par les saisies de psychotropes opérées, ces derniers temps, par les éléments de la brigade de lutte contre les stupéfiants de la wilaya. Ces derniers semblent perfectionner leur arsenal répressif contre ce type de trafic qui s'organise dans la capitale des Aurès. La semaine dernière, trois affaires de trafic de psychotropes ont été traitées et de petits dealers se sont faits prendre par les policiers en charge de la traque de ces criminels utilisés par de vrais barons qui restent, eux, toujours dans l'ombre. La première affaire concerne l'arrestation de H. K., âgé de 22 ans, et de son père H. F., 46 ans, habitant à Bouakal, sur lesquels les policiers ont saisi une quantité de psychotropes constituée de 180 comprimés de Diazépam de 10 grammes, 53 comprimés de Rivotril et de 59 comprimés de Parkiay. Présentés devant la justice, le premier accusé a été placé sous mandat de dépôt alors que le second comparaîtra devant les juges en citation directe. Pour la deuxième affaire, l'accusé, âgé d'une trentaine d'années, handicapé physique, a été pris en flagrant délit avec une quantité importante de comprimés de Rivotril, de Diazépam et autres Benzodiazépines. Il a été placé sous mandat de dépôt. Même sort pour K. H. M, 31 ans, impliqué dans la troisième affaire. Ces arrestations vont en crescendo. En effet, presque quotidiennement, les éléments de la brigade de police spécialisée dans la répression du trafic de drogue mettent le grappin sur des trafiquants de psychotropes. La situation devient inquiétante. Concernant les conséquences sur la santé des jeunes, les quelques médecins et pharmaciens de la ville de Batna consultés sur le sujet ont tous reconnu que les effets sont désastreux sur la santé. “Ce sont des produits dangereux pour la santé des individus, qui atteignent le système nerveux central au point d'entraîner une dépendance à la fois physique et psychique”, nous confie un médecin généraliste. Et d'ajouter : “Ces produits causent des troubles amnésiques.” Ainsi, bon nombre de ces substances provoquent une toxicomanie et constituent un premier pas vers d'autres drogues plus dures. Sachant que la plupart des consommateurs prennent plusieurs toxiques à la fois. Cette poly-consommation augmente les risques de troubles amnésiques et provoquent d'autres problèmes de santé. Cette dépendance pousse le sujet à se procurer par tous les moyens l'argent nécessaire à sa consommation, même au prix de commettre des méfaits et des crimes. Tout le monde s'accorde à dire que le temps est à la prévention pour parer à l'extension du phénomène de la toxicomanie et tirer, ainsi, notre jeunesse des griffes des dealers. B. Boumaïla