Cette institution viendra apporter les solutions à ce phénomène qui continue de bloquer tout projet d'investissement en Algérie. L'environnement économique du pays sera enrichi prochainement par une nouvelle institution qui aura pour mission de contribuer au bon déroulement des opérations d'investissement dans notre pays. L'exécutif a décidé de créer un observatoire national du foncier. Cette décision a été entérinée lors du Conseil interministériel du 4 février dernier. C'est le résultat des travaux de la réunion du groupe de travail sur le foncier, dénommé “groupe foncier” composé de 9 ministères, présidé par le département de M. Temmar (MPPI). Cette commission a été mise en place par le chef du gouvernement, dans le but de freiner un tant soit peu cette question du difficile accès au foncier. Ce phénomène continue encore à bloquer tout projet d'investissement en Algérie. Le groupe foncier a, au cours de l'une de ses rencontres, aplani tous les problèmes spécifiques à chaque secteur, évoqués par les représentants des différents ministères. Un consensus a été dégagé autour de cette problématique par toutes les parties impliquées. En d'autres termes, toutes les préoccupations soulevées par les membres de cette équipe ont été prises en charge en fonction des besoins de chaque secteur d'activité. A l'image du ministère de l'industrie et de la restructuration (MIR) qui a insisté que les décisions qui seront prises par le groupe soient conformes à son avant-projet de loi qu'il a soumis au secrétariat général du gouvernement. Dans son texte, le MIR prévoit une flexibilité et une transparence dans la gestion du foncier industriel. La loi privilégiera le système de concessions des parcelles de terrains pendant 15 ou 20 ans. La location de ces terrains devra être suivie voire maîtrisée par les responsables concernés. Mieux, le projet lancé sur ces assiettes doit être surveillé de manière à ce qu'il ne soit pas dévié de sa vocation initiale. Si cette infraction est commise, l'Etat sera en mesure de récupérer le terrain tout en prévoyant des sanctions dans ce sens. D'autres problèmes liés à l'absence d'un vrai marché national du foncier, l'attribution de lots de terrains depuis une vingtaine d'années sans qu'ils soient exploités, la spéculation autour de ces assiettes, les terrains vacants qui composent 30% de la superficie totale des zones industrielles, une demande de plus en plus forte… sont également à l'origine de cette situation délicate. Cet observatoire se veut, en fait, une banque de données qui sera alimentée par tous les secteurs. L'ensemble des informations sur le foncier (tous domaines confondus) sera mis à la disposition de tout investisseur désireux de lancer son projet à travers le territoire national. L'opérateur se servira des orientations et des facilitations que lui délivreront les membres de cet institution pour réaliser au mieux son projet. Le gouvernement, très optimiste, souhaite mettre cet observatoire en activité au plus tard dans les 6 mois qui viennent. B. K.